Primaire populaire : pourquoi ça ne prend pas

Plus que deux jours. Les inscriptions au vote de la Primaire populaire — ce scrutin citoyen censé désigner un candidat ou une candidate unique pour aller représenter la gauche à l’élection présidentielle — se terminent dimanche 23 janvier à 23 h 59. Le compteur grimpe progressivement : il atteignait les 352 000 inscrits vendredi 21 janvier, à 19 heures.

« C’est plus que la primaire des écologistes [122 000 inscrits en septembre 2021] et celle de la droite [environ 139 000 en décembre 2021] », se félicitent régulièrement les organisateurs. Même si on reste très loin des scores atteints il y a cinq ans par la primaire du Parti socialiste (1,6 million de votants) et celle des Républicains (4,2 millions).

Mathilde Imer, porte-parole de la Primaire populaire, justifie cet « engouement » par « l’envie de gagner cette élection. Ce sont des jeunes inquiets pour leur avenir, qui pensent qu’on ne peut pas attendre cinq ans de plus, au vu de la crise climatique. Et la question du rassemblement est vue comme une condition de réussite ».

Interrogés, des participants confirment. « Je souhaite une union de la gauche, pour éviter les candidatures multiples et lutter contre la droite », raconte Marie, 26 ans. « Quand je vois l’état des discours à droite, ça me désole, confie Julie, 25 ans. J’ai un espoir caché en moi que les candidats de la Primaire populaire réussissent à se réunir autour de lignes principales, et montrent que la gauche est encore là. »

« Ne pas subir le choix »

L’union de la gauche semble être le premier moteur des participants au vote. Mais ils témoignent également de leur sensibilité à l’aspect démocratique de cette initiative. Cet automne, ils ont d’abord pu « parrainer » les personnalités de gauche qu’ils souhaitaient voir concourir à la primaire. « J’aimais cette idée de mettre en avant des candidats que j’aimais bien, pour ne pas subir le choix ensuite », explique Christophe, 25 ans.

Le vote, gratuit, qui se déroulera par internet du 27 au 30 janvier, sera un scrutin à jugement majoritaire. Cela signifie que les inscrits n’auront pas à désigner une seule et unique personne : ils donneront leur avis sur tous les candidats. Le gagnant ou la gagnante sera celui ou celle qui aura reçu les meilleures notes. « Cette légitimité [du candidat désigné] propose un beau renouveau quant à notre démocratie », s’enthousiasmait Alice Barbe, activiste et soutien de la Primaire populaire, le 17 janvier sur France Culture.

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Auteur: Justine Guitton-Boussion (Reporterre) Reporterre