Prison de Latina (Italie) : « Solidarité entre prisonnier.e.s anarchistes ». Un texte de Francesca

Ce qui suit est la traduction d’une lettre écrite par Francesca, anarchiste et féministe, emprisonnée à Latina (Italie) suite à l’opération Byalistok.

Elle l’a écrite depuis son lieu d’incarcération, en octobre 2020.

Solidarité entre les prisonnier-e-s anarchistes

Les conditions de détention dans les prisons italiennes continuent à s’empirer ; face à l’émergence du COVID la plupart des demandes des prisionnier-e-s restent vaines, donnant lieu à des révoltes dans des dizaines de prisons, suivies par une dure répression avec des transferts punitifs et des procédures pénales. Au cours de ces révoltes, beaucoup de prisonniers sont morts. Le responsable de ces morts, c’est l’Etat. Depuis le printemps dernier, les modifications apportées par les systèmes pénitentiaires ont signifié, dans bien des cas, une réduction des contacts avec l’exterieur, la réduction des activités et l’isolement, rendant les conditions de détention toujours plus invivables. A ce jour, aucun signe d’amélioration, alors qu’il y aurait eu tout le temps d’agir. Les nouvelles dispositions n’augurent rien de bon avec des mesures encore plus réstrictives pour les quartiers de haute sécurité et l’extension de l’utilisation du régime 41 bis : la torture lente qui vise à plier les structures de base des identités individuelles.

Face à cela, celleux qui osent être contre les prisons, contre l’état qui les gère et la société qui en a besoin, celleux qui pratiquent la solidarité à l’intèrieur comme à l’extèrieur, sont de plus en plus enfermé-e-s derrière ces murs. Les dernières enquêtes anti-anarchistes sont clairement une façon d’ empêcher la solidarité avec les prisonnières et les prisonniers anarchistes.

Certaines situations de détention se distinguent par leur caractère particulièrement punitif et insoutenable.

Davide Delogu est soumis à un régime de 14 bis pour n’avoir jamais baissé la tête devant…

Auteur: IAATA
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