Surveillance des commissariats, des établissements scolaires et pénitentiaires, réception des appels du 17… Et si ces missions de police étaient demain assurées par des agents privés ? C’est ce que propose le Groupement des entreprises de sécurité (GES) au gouvernement dans son Livre blanc sur les transferts de mission et les marchés publics, rendu public en début d’année.
Nous croisons déjà ces forces privées partout. Elles assurent par exemple la surveillance des centres commerciaux ou des banques. Leurs compétences s’étendent aussi aux services de vidéosurveillance, de transport de fonds ou de surveillance armée de centrales nucléaires.
Dans son Livre blanc adressé au gouvernement, le Groupement des entreprises de sécurité (GES) demande que des entreprises de sécurité privée puissent assurer une série de missions supplémentaires de surveillance : des commissariats et gendarmeries ; des collectivités locales ; des ambassades ; ou encore des établissements pénitentiaires. Ainsi que des missions de protection individuelle de personnes à l’appel des forces publiques ; d’inspection des coffres de voiture ; de transfèrements pour raisons médicales de détenus condamnés ; de garde et surveillance des centres de rétention administrative ; de sécurisation des bureaux et opérations de vote ; de réception des appels au 17 ; de même que des missions de sécurités routières, comme la mise en œuvre des radars routiers hybrides et de soutien aux contrôles routiers.
Une proposition « dans l’air du temps »
Si elle peut inquiéter, la proposition du groupement patronal « s’inscrit dans l’air du temps », dit Virginie Malochet, sociologue chargée d’études à l’Institut Paris région, spécialiste des polices municipales et des métiers de la sécurité quotidienne. Depuis 2017, les sociétés de sécurité privée peuvent exercer des…
Auteur: Malo Janin