Procès AFO et terrorisme d’extrême droite : l’assourdissant silence des politiques

En juin 2018, les journaux révélaient des projets d’attentats racistes d’un groupe d’extrême droite, l’AFO, pour Action des forces opérationnelles, dont certains membres avaient été perquisitionnés et arrêtés. Parmi ces projets : tuer 150 à 200 imams, tuer le rappeur Médine, empoisonner de la nourriture halal. Au vu de l’ampleur des projets, l’information avait largement circulé.

Sept ans plus tard, à l’issue d’une longue instruction et de trois semaines d’audience durant lesquelles les prévenus accusés d’association de malfaiteurs terroriste ont défilé à la barre, une chose étonne particulièrement : l’absence de réaction politique face à ce procès majeur. Aurait-il fallu qu’ils empoisonnent finalement de la viande halal pour que les politiques réagissent ? Fallait-il attendre qu’ils remontent à contre-sens un embouteillage en jetant des explosifs dans la « voiture des Arabes » ?


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Il n’y a pas de doute sur le fait que si 16 personnes étaient jugées pour avoir voulu commettre des attentats islamistes, les réactions ne se seraient pas fait attendre.

L’ampleur de l’affaire et l’implication dans ce groupe d’anciens policiers et d’anciens militaires auraient pu justifier une réaction de la Macronie. Mais son silence n’est pas étonnant, alors que les lois immigration se multiplient et que le gouvernement assume de mener des rafles racistes. En revanche, l’absence de réaction de la gauche – dont une partie commence tout juste à prendre conscience de l’islamophobie et du racisme systémique –, étonne davantage. D’autant que ce procès intervient peu de temps après les meurtres racistes d’ La suite est à lire sur: www.politis.fr
Auteur: Pauline Migevant