Début juin se tiendra à Bar-le-Duc le procès de dix militants anti-nucléaires, accusés d’« association de malfaiteurs » et cibles de méthodes de surveillance dignes de l’antiterrorisme. Une tribune de soutien est signée par 200 personnalités.
En juin, cela fera quatre années que les portes des opposant.e.s au projet Cigéo d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure ont volé en éclat sous les coups de boutoir d’une instruction pour « association de malfaiteurs ».
Vingt domiciles perquisitionnés, dix militants et militantes interdits de se voir pendant deux ans et demi, 100 téléphones placés sous écoute, 16 années cumulées de communications enregistrées, des balises posées sous des voitures, un escadron de gendarmes mobiles harcelant les habitants et habitantes au quotidien…
Cette scandaleuse traque d’État a tenté de paralyser ce mouvement de lutte vieux de 30 ans contre le plus gros projet industriel européen, dont les risques sont connus.
Le 1er, 2 et 3 juin se tiendra le procès des inculpé.e.s « malfaiteurs » de Bure. Nous, universitaires, artistes, autrices, journalistes, syndicalistes, enseignant.e.s, agriculteurs.ices, éditeurs, musicien.ne.s, humoristes, auteurs de bande dessinées, activistes, comédien.ne.s, réalisatrices, architectes, scientifiques, élu.e.s, ami.e.s, affirmons notre profonde solidarité.
Illustration offerte par Étienne Davodeau
Le 1er juin sera le procès de l’autoritarisme et de « l’association de malfaiteurs »
Bure nous concerne toutes et tous parce que c’est un des laboratoires de la généralisation de l’autoritarisme en France – depuis les quartiers populaires jusqu’aux luttes écologistes en passant par les gilets jaunes.
Le 1er juin sera le procès de l’autoritarisme et de « l’association de malfaiteurs », dispositif pénal hérité des lois scélérates et de l’antiterrorisme qui dote les autorités de moyens de surveillance colossaux pour paralyser toute forme d’organisation collective.
Bure nous concerne toutes et tous, parce que le projet Cigéo est indispensable à la relance de la filière nucléaire française. Cette industrie est à un moment charnière et joue son va-tout pour obtenir la construction de six nouveaux EPR, alors que les vieilles centrales rafistolées sont plus dangereuses que jamais, que ses coûts explosent, que les déchets débordent.
Le 1er juin sera le procès de l’énergie nucléaire, qui se prétend meilleure alliée du climat mais s’impose depuis…
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Auteur: La Relève et La Peste