Rappels des faits
Nice, place Garibaldi, le samedi 23 mars 2019 : à la veille de l’accueil en grande pompe du dictateur chinois Xi Jinping par Emmanuel Macron, et en plein mouvement social des Gilets Jaunes, une foule clairsemée, moins nombreuse que les forces de l’ordre, se rassemble pour manifester, malgré l’interdiction de manifester prise la veille par la préfecture : « On est là pour dire qu’on a le droit de manifester » déclare face aux caméras Geneviève Legay, alors âgée de 73 ans, gilet jaune et porte parole d’Attac 06.
Mais la police est bien décidée à faire respecter l’interdiction. À la manœuvre, mégaphone à la main, ceint de son écharpe bleu-blanc-rouge, le commissaire divisionnaire Rabah Souchi fait preuve d’une brutalité féroce contre une foule pacifique, chantant « Liberté de manifester ».
Dès 11h, les premières arrestations commencent. Et, à 11h40, lors d’une charge, Geneviève tombe au sol, le crâne fracassé. Avec cinq fractures et un traumatisme crânien très grave, Geneviève est restée 48 heures avec son pronostic vital engagé, le personnel de l’hôpital disant même à ses filles qu’elle allait mourir…
Alors que Geneviève reste plusieurs mois à l’hôpital, commence alors le feuilleton de ce qui allait devenir l’ « affaire Geneviève Legay ».
L’affaire Geneviève Legay, un scandale d’État
Mensonges au plus haut sommet de l’Etat
Dès le dimanche 24 mars 2019, Christian Estrosi, maire de Nice, déclare au micro de France 3, en sortant du commissariat : « c’est regrettable, je sais que ce n’est pas dans un heurt avec la police, elle a trébuché », se sentant même autorisé à préciser que « ce sont des blessures superficielles ». Le lendemain, il récidive sur France Info : « De nombreux témoignages démontrent que c’est dans un mouvement de foule auquel elle participait qu’elle aurait trébuché ». Il s’indigne : « Mettre en…
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Auteur: Attac France