Procès du journaliste Jules Panetier : “on n’a pas vu BFM traîné au tribunal pour dissimulation du visage”

À l’appel de l’assemblée de Montpellier contre les violences d’État et pour les libertés, une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant le tribunal

Jules Panetier, journaliste au Poing, militant anticapitaliste et gilet jaune, a comparu masqué ce mercredi au tribunal correctionnel de Montpellier pour « dissimulation du visage » et « participation à un attroupement en vue de commettre des violences et des dégradations ». Derrière son procès, c’est l’avenir de la presse indépendante d’opinion qui est en jeu, et le droit d’expression et de manifestation d’une manière générale. Il raconte la teneur des débats :

Journaliste ou non, se protéger en manifestation est vital

Le 9 novembre 2019, j’ai été interpellé à Montpellier alors que je couvrais l’appel national des gilets jaunes pour Le Poing. La manifestation était angoissante : immédiatement coincés dans une nasse, les gilets jaunes ont subi les charges policières et les tirs de gaz lacrymogènes. Pour fuir, certains sont passés par les toits via les halls d’habitation. France 3 évoquait une « politique répressive d’entrée de jeu », Midi Libre parlait d’un cortège « étouffé » et même le Métropolitain, peu soupçonnable de malveillance à l’égard des autorités, s’indignait des « gaz lacrymogènes […] lancées dans la nasse provoquant la confusion et plusieurs blessées. Des familles avec des enfants se trouvant piégées ».

Dans ce contexte, je portais des lunettes antibalistiques, un masque de chantier et un casque de protection. Le port de ces équipements était tout simplement une nécessité pour pouvoir continuer à couvrir la manifestation. Et que l’on soit journaliste ou non, se protéger lorsque les gaz lacrymogènes saturent l’air et qu’il pleut des projectiles, c’est…

Auteur : Le Poing
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