En ce moment décisif de l’Histoire, s’écrivent dans le sang et la barbarie, les heures les plus sombres d’un conflit colonial qui n’a eu de cesse, depuis la Naqba de 1948, de dénier aux palestinien•nes leur droit fondamental à vivre dignement et en bonne santé. En tant que soignant·es, l’essence de notre profession devrait être d’offrir à toustes une santé compatible avec le bien-être. Face au péril de mort qui pèse sur le peuple palestinien, notre éthique individuelle et collective nous engage : nous ne pouvons plus détourner le regard.
Pour reprendre les mots de la rapporteuse spéciale de l’ONU Francesca Albanese (1) : « Israël commet un génocide à Gaza : ce n’est pas une opinion, c’est un fait documenté ». Reconnaissant déjà le risque plausible de génocide, la Cour pénale internationale ordonnait dès janvier 2024 l’application de six mesures conservatoires pour prévenir la survenue d’un préjudice irréparable menaçant la survie des palestinien·nes à Gaza. À date, aucune de ces mesures n’a été appliquée.
Francesca Albanese est actuellement la Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967. Allocution diffusée par le média italien MediaSet Infinity et mise en ligne le 28 mai 2025.
Israël poursuit donc son entreprise génocidaire dans le mépris du droit international. Le dernier décompte publié le 24 juin par le ministère de la Santé gazaoui – et considéré comme fiable par l’OMS – recense dans un document vertigineux de 1227 pages, les identités des 55 202 mort·es identifié·es depuis octobre 20234. Ce bilan, déjà tragique, n’est pas exhaustif puisqu’il omet les centaines de milliers de disparu·es, encore enseveli·es sous les…
Auteur: Collectif