Le gouverneur de la Banque de France et le premier Président de la Cour des comptes, pourtant habituels partisans de la rigueur, ont également appelé à freiner les ardeurs austéritaires affichées par le précédent gouvernement par la voix de Bruno Le Maire.
En évoquant l’idée d’une « plus grande justice fiscale », le Premier ministre confirme que la politique fiscale menée ces dernières années est injuste et inefficace. Quatre rapports successifs de France stratégie sur les réformes de la fiscalité du capital ont d’ailleurs dressé un bilan sidérant de la politique fiscale menée depuis 2017.
Cette déclaration constitue une réponse encourageante à la tribune publiée ces derniers jours par Attac et plus de 80 personnalités et responsables d’organisations associatives et syndicales enjoignant le Premier ministre à mettre en œuvre des mesures fortes de justices fiscale.
Elle a suscité des réactions de la part du « bloc macroniste » qui s’arc-boute sur son dogme du « moins d’impôt » et ne veut pas entendre parler d’autre chose que de « baisse d’impôt ». Dans la droite ligne du choix d’Emmanuel Macron de ne pas nommer Lucie Castets Première ministre, et de tout faire pour que « sa » politique fiscale injuste et inefficace perdure malgré le désaveu électoral.
La politique fiscale d’Emmanuel Macron a principalement bénéficié aux plus riches et a nourri les inégalités. En outre, elle a privé l’action publique de ressources qui aurait été utiles. À titre d’exemple, en maintenant l’impôt de solidarité sur la fortune et l’imposition des revenus financiers au barème progressif, l’État aurait récupéré 7 à 8 milliards d’euros de plus, ce qui aurait rendu inutile les gels budgétaires imposés par le gouvernement Attal.
Enfin, la déclaration de Michel Barnier ouvre de facto un débat qui n’aurait jamais dû se fermer : celui de la justice fiscale. Pour Attac et ses allié·es, les…
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Auteur: Attac France