Une proposition de loi (PPL) du nom de son auteur (Laurent Duplomb) vise soi-disant “à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur”. Cette PPL s’inscrit notamment dans le cadre des revendications de certains syndicats agricoles qui dénoncent trop de normes environnementales et des entraves à l’usage d’un certain nombre de pesticides. La France serait sans outil de production à savoir manquerait de pesticides pour produire… Générations Futures qui publie ce jour un rapport sur ce point démontre que c’est faux !
C’est dans ce contexte que Laurent Duplomb, sénateur du groupe Les Républicains, agriculteur de profession, propose cette PPL, ce dernier n’étant pas à son coup d’essai dans son combat pour maintenir l’agriculture dans un modèle chimiquement intensif. A l’origine de la proposition de loi “Ferme France” avec les sénateurs Franck Menonville (UC) et Vincent Louault (LIRT), il revient à la charge avec une nouvelle PPL largement inspirée de celle que la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont publié à la fin de l’été.
Composée de 4 titres et de 6 articles, deux articles (1 et 2) ont particulièrement retenu notre attention et pour lesquels nous vous proposons de rentrer un peu plus dans le détail des dispositions.
Ré-autorisation des néonicotinoïdes
La PPL suggère d’autoriser l’utilisation de pesticides à base de substances néonicotinoïdes, ou ayant un mode d’action similaire, encore autorisées dans l’Union Européenne.
Les néonicotinoïdes, largement plébiscités par certains agriculteurs du fait de leur très grande « efficacité », soulèvent de sérieuses inquiétudes en raison de leurs impacts sur l’environnement et la santé humaine. Ces substances chimiques attaquent le système nerveux des insectes, entraînant un déclin des populations, y compris des organismes non cibles. Par ce mode d’action, ils touchent aussi bien les insectes…
Auteur: yoanncoulmont