Propreté, cantines, voirie : les agents municipaux du Mans en lutte pour leurs salaires

Ce sont d’abord les éboueurs de la ville du Mans (Sarthe) qui ont donné le ton. Mardi 22 février, ces derniers ont voté, en assemblée générale, un mouvement de grève et de blocage qui dure encore aujourd’hui. Dans la foulée, les employés de la voirie ont également bloqué leur centre technique. Vendredi 25 février, au tour de la restauration : les salariés qui desservent les écoles et les Ehpad ont bloqué leur cuisine centrale.

Tous ces agents municipaux du Mans réclament une revalorisation de leurs salaires de 100 euros nets par mois. La municipalité dispose d’une marge de manoeuvre pour y répondre : le régime indemnitaire (les primes et indemnités versées aux fonctionnaires).

Pour comprendre la mobilisation actuelle de ces agents municipaux du Mans, il faut la replacer dans son contexte. Depuis le mois de septembre 2021, une intersyndicale est en négociation avec la mairie. Objectif initial : une revalorisation de 35 euros brut. Sur Le Mans, environ 3 000 agents de catégorie C sont concernés. « Depuis 2012, nous n’avions jamais discuté de revalorisation des primes », souligne Jean-Luc Pichot, secrétaire général CGT des territoriaux du Mans. L’intersyndicale a souhaité poser le sujet sur la table à la rentrée, suite à la réforme des 1607 heures. « Ces 35 euros correspondent à la perte du pouvoir d’achat depuis tout ce temps. C’est aussi en lien avec la crise sociale que l’on connaît : augmentation du prix des produits alimentaires, de l’essence, de l’électricité… », précise le responsable syndical.

Le 6 janvier 2022, une première réunion de négociation s’est tenue. À l’issue de celle-ci, l’équipe municipale a proposé une revalorisation de 25 euros. Insuffisant, aux yeux des syndicats. Mais depuis, la municipalité ne concède pas davantage. De quoi faire déborder le vase. « Au regard de cette proposition, et parce que l’urgence sociale se poursuit, la colère a fini par s’exprimer. On savait qu’au niveau de nos bases, les agents commençaient à s’impatienter… » explique Jean-Luc Pichot.

Les syndicats CGT, FSU et FO se sont tout de suite greffés à la grève déclenchée la semaine dernière. « Contrairement à ce qu’affirme la mairie, nos collègues ont voté le blocage, puis nous ont sollicité. À aucun moment les syndicats n’en ont été les instigateurs », insiste-t-il. Désormais, les syndicats soutiennent la revendication des agents à 100 euros.

Un changement « incompréhensible » et des exigences « inatteignables » aux yeux du maire du…

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Auteur: Maïa Courtois