En mai dernier, Politis vous révélait une enquête en deux volets sur les conditions d’exercice des travailleuses et travailleurs sociaux de la Sauvegarde 93. Six mois et un changement de direction plus tard, la situation sociale n’a pas vraiment évolué. Pire, elle s’est dégradée : harcèlement moral, licenciement abusif, discrimination syndicale, climat de peur instauré par la hiérarchie : les témoignages, rapports et lettres de l’inspection du travail se multiplient. L’étau se resserre autour de la direction, empêtrée dans cette crise sociale qui s’enlise depuis 2021.
La Sauvegarde 93 est la plus grosse structure d’aide et de protection à l’enfance de la collectivité. À l’aide de ses 430 salariés, l’association accompagne plus de 5 600 enfants et adolescents sur les 40 communes de la Seine-Saint-Denis. Dotée d’une mission de service public (ASE), elle dispose d’un budget annuel de 26 millions d’euros pour l’ensemble de ses services. Une structure majeure, qui bénéficie de 18 millions de subventions de la part du département, soit près de 70 % de son budget. Mais derrière ces chiffres, se cachent des conditions de travail délétères pour un grand nombre de salariés de l’association.
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Le délégué syndical FO de la Sauvegarde 93, Farid Bennaï, dénonce depuis 2021 les conditions de management brutales dont sont victimes les travailleurs. Pour lui, la documentation existante sur la crise sociale et les diverses actions en cours auraient dû aboutir à des résultats. C’est pourtant l’inverse qui se produit : le cadre…
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Auteur: Tristan Dereuddre