La Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique a été signée en septembre 2022 par plusieurs dizaines de médias, dont Reporterre, et 1 800 journalistes. Retrouvez ici la liste complète de ses signataires.
Nous, journalistes, scientifiques, organisations de la société civile et citoyens, sommes alarmés par la disparition annoncée, ou la modification importante, de plusieurs programmes phares sur l’écologie dans le service public : Nowu, « Vert de Rage », « La Terre au carré », « Planète Bleu », « C’est bientôt demain »… Alors que le bouleversement climatique s’accentue et que l’eau potable vient à manquer, engendrant une foule de conséquences désastreuses pour le vivant et une aggravation des inégalités sociales, le rôle des médias, en particulier des médias de service public, est crucial. Il doit être défendu et renforcé.
En septembre 2022, les services audiovisuels publics avaient annoncé un « tournant environnemental » bienvenu : des plans de formation ont été lancés, un « Journal de la météo et du climat » a été créé sur France 2 et France 3, et des émissions et chroniques ont vu le jour sur Radio France. Mais aujourd’hui, cet intérêt semble avoir reflué.
Parmi les raisons invoquées pour justifier ces suppressions : la nécessité de faire des choix financiers.
« À chaque fois, c’est l’écologie qui fait les frais des ajustements »
Fin 2023, la suppression du média sur l’environnement Nowu de France Télévisions, destiné aux 15-25 ans, a été justifiée par « le redéploiement des moyens sur la couverture des Jeux olympiques de 2024 ». Sur France Bleu, les trois heures hebdomadaires de l’émission « Planète Bleu » sont emportées par la refonte de la radio, qui donnera la primeur à l’information locale et à la musique. À chaque fois, c’est l’écologie qui fait les frais des ajustements sur les antennes du…
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