Protéger les oiseaux de mer : une solution pour mieux stocker le CO2 dans l’Océan

Avec la disparition d’autres espèces du crétacé, les oiseaux de mer ont commencé à remplir le rôle d’ingénieurs des écosystèmes. C’est d’eux que provient le guano, un amas d’excréments qui prodigue des nutriments bénéfiques au plancton, aux herbiers marins et aux récifs coralliens. Ces derniers nourrissent ensuite les populations de poissons qui sont mangés par les oiseaux et les mammifères marins.

Le cycle forme une pompe biologique à dioxyde de carbone qui s’entrepose sous forme de sédiment dans les fonds marins.

Des colonies d’oiseaux de tailles difficilement imaginables ont résisté pendant des siècles à de profonds changements climatiques, jouant ainsi un rôle majeur dans le cycle océanique du carbone. Malgré cela, les humains les ont décimés pendant la colonisation et l’industrialisation de la planète durant ces 200 dernières années.

La population globale des oiseaux marins a été réduite de 70 % depuis les années 1950. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, la population des oiseaux marins est la plus menacée parmi les oiseaux et l’un des groupes les plus menacés sur Terre. Sur les 346 espèces d’oiseaux de mer, 97 sont menacées à l’échelle mondiale, tandis que 35 sont quasi-menacées.

Leur disparition est due aux humains et aux animaux (rats, chats, chiens, cochons) qu’ils ont emporté dans leur colonisation de nombreuses îles. Après des millions d’années sans prédateurs, les oiseaux marins se sont retrouvés particulièrement vulnérables car peu habitués à reconnaître des espèces menaçantes, en plus de ne pas se reproduire aussi fréquemment que les oiseaux terrestres.

Le 10 avril 2023, une étude a été publiée, et recueille les données de 851 projets de restauration issus de 36 pays différents sur les populations de 138 espèces d’oiseaux marins durant les 70 dernières années. Dans 75 % des projets, les espèces visées se rendaient sur…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Maïté Debove