Publication d’un nouveau rapport de l’ANSES sur la présence de substances chimiques dans l’eau

Générations Futures réagit.

Contexte : nouveau rapport de l’ANSES

Ce 6 avril, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié les résultats de leur dernière campagne pour mesurer, dans l’eau destinée à la consommation humaine, la présence de composés chimiques qui ne sont pas ou peu recherchés lors des contrôles réguliers[1].

Pour la campagne initiée en 2019 en concertation avec les ARS et la Direction générale de la santé (DGS), trois classes de polluants ont été sélectionnées :

  • 157 pesticides et métabolites de pesticides,
  • 54 résidus d’explosifs,
  • un solvant : le 1,4-dioxane.

Résultats des analyses

La campagne a permis de collecter plus de 136 000 résultats. Les prélèvements d’eaux brutes et traitées ont été réalisés sur tout le territoire français, y compris dans les territoires d’outre-mer. L’objectif était d’analyser des points de captage d’eau représentant environ 20 % de l’eau distribuée.

La question des pesticides et de certains métabolites

Les prélèvements ont notamment concerné 157 pesticides et métabolites de pesticides (sous-produit de dégradation des pesticides). 89 d’entre eux ont été détectés au moins une fois dans les eaux brutes et 77 fois dans les eaux traitées.

Parmi 7 composés ayant conduit à des dépassements de la limite de qualité de 0,1 µg/litre, un cas en particulier se dégage : le métabolite du chlorothalonil R471811. C’est le métabolite de pesticide le plus fréquemment retrouvé, dans plus d’un prélèvement sur deux. En outre, il conduit à des dépassements de la limite de qualité dans plus d’un prélèvement sur trois. Un autre métabolite du chlorothalonil a été retrouvé avec une concentration supérieure à la limite de qualité de 0,1 µg/litre dans environ 3 % des échantillons. Également, la campagne confirme la forte présence de l’ESA métolachlore, métabolite du S-métolachlore retrouvé dans plus de 50% des eaux brutes et traitées. Toutefois, pour ce métabolite, les dépassements des limites de qualité sont beaucoup moins fréquentes (1.7% des cas). Cela s’explique par le fait que la limite de qualité de l’ESA métolachlore soit subitement passée de 0.1 µg/L à 0.9 µg/L lorsque l’Anses a décidé de juger ce métabolite non pertinent en septembre 2022. Nous avions dénoncé cette décision à l’époque.

Les concentrations les plus élevées en somme de pesticides et métabolites dans l’eau traitée ont été observées…

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Auteur: nadine