Publicité moins énergivore : responsabiliser les entreprises ne fonctionne pas

En matière de publicité, les entreprises sont réticentes à s’autoréguler. C’est le résultat du premier rapport de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) sur l’efficacité des contrats climat. Comme le rappelle l’association écologiste QuotaClimat dans un fil Twitter, ces contrats sont censés encadrer la publicité sur les produits nuisibles à l’environnement. Concrètement, les entreprises doivent déclarer elles-mêmes ce qu’elles veulent faire pour que leur publicité soit plus vertueuse (dans le contenu de la publicité ou dans le forme).

Instauré suite aux dispositions de la loi Climat et Résilience votée en 2021, ils sont obligatoires pour les entreprises dépensant plus de 100 000 euros de dépenses publicitaires annuelles, et doivent contenir les engagements volontaires des entreprises. « En cas d’absence de contractualisation ou contenus insuffisants, la sanction prévue est de figurer sur une liste dédiée, pour inciter au name and shame de la société civile », précise QuotaClimat.

Or d’après l’Arcom, le dispositif démarre mal. Seulement 18 % des entreprises assujetties ont souscrit à un contrat climat. Parmi elles, 30 % n’ont pris aucun engagement pour réduire la publicité sur les produits défavorables à l’environnement et seules 8 (sur 77) ont indiqué vouloir lutter contre le greenwashing. « Le rapport est incisif et rappelle clairement aux entreprises le devoir qu’elles ont de prendre des engagements et de se fixer des objectifs ambitieux, réagit QuotaClimat. C’est la contrepartie du choix qui a été fait par les pouvoirs publics de privilégier un processus reposant sur le volontariat plutôt que sur la coercition. »

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La publicité à l’heure du défi climatique



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Auteur: Reporterre