PUNK anarchism

Le pouvoir corrompt. Le pouvoir stable, durable, « parfait », supposé apporter « l’harmonie », ce pouvoir fixé transforme la corruption en architecture, pour un despotisme établi.
« La véritable démocratie » ne peut se suffire de se déployer contre l’État, ne saurait se suffire d’être anarchie.
« La véritable démocratie », non seulement doit déconstruire l’État, mais doit déconstruire tout état, toute position de stabilité ou toute institution installée, se prétend-elle « la plus parfaite ».
La véritable démocratie » est l’an-archie, le combat permanent contre toutes les institutions supposées « les meilleures » et posées irrévocables, le combat permanent contre les utopies merveilleuses et supposées éternelles. Y compris « les institutions anarchistes ».
Le seul chemin, pour éviter la dégradation de tout rêve en cauchemar, est d’empêcher tout « arrêt », toute stabilité établie, toute fantasmagorie d’une harmonie réalisable.
Le militant de l’an-archie ou du PUNK anarchisme est celui qui s’engage, sans effroi, dans le mouvement de la destitution des institutions, mouvement qu’il faudra, sans cesse, recommencer, sans halte ni fin.
NO FUTURE : tout Empire harmonieux de mille ans, que l’on tenterait de réaliser, puis de stabiliser, engage sur un chemin de corruption ; tout Empire sera désastré.

Ce texte DaDa-PUNK est soufflé :
Par le Manifeste DaDa de Hugo Ball (1916)
DaDa signifiant « va te faire mettre » ; et on peut traduire : DaDa = PUNK.
Par le seul texte théorique de Mikhaïl Bakhtine, Pour une philosophie de l’acte (1920).
Et, bien sûr, par Marcel Duchamp, La Mariée mise à nu par ses célibataires, même (1912-1923).
Marcel Duchamp et :
Le Collège de Pataphysique ;
L’Ouvroir de littérature potentielle

Et, pour qui saura lire, ce texte est une recomposition du marxisme, reconfiguration qui traverse « le marxisme occidental » (de Lukacs à Marcuse), « l’opéraïsme », « l’Open Marxism » (Holloway) et mène aux débats contemporains sur « le nouveau matérialisme » (Badiou, Zizek).

Ce ne sera donc pas un texte philosophique (plutôt pataphysique), mais une introduction théorique à la science sociale unifiée, histoire, psychanalyse, économie, sociologie, dont rêvaient « les marxistes ».
Néanmoins, seule l’introduction théorique (ou « spéculative », pour suivre le nouveau vocabulaire du « matérialisme spéculatif »), seule cette introduction sera développée ; avec « l’éthique…

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Auteur: lundimatin