Du 20 novembre au 18 décembre 2022, le Qatar accueille la Coupe du monde de football masculin, le plus grand événement sportif de la planète. Un « Mondial de la honte » tant l’émirat gazier, qui s’est hissé en quelques décennies parmi les pays les plus riches au monde, est le royaume de toutes les dérives, tous les scandales. Esclavagisme moderne, atteintes à l’environnement, corruption …
La Coupe du Monde regardée par Paule Kingleur (Paris Label)
« Montrer du respect au pays » dit le capitaine de l’équipe des bleus ..
– je respecterai l’incarcération des homosexuel-les
– je respecterai l’esclavage moderne qui a causé la mort de plus de 6000 ouvriers des infrastructures sportives…
– je respecterai le droit des femmes à se soumettre à l’autorité masculine (mari, frère, tonton…) pour toute décision essentielle et routinière de la vie..
– je respecterai la discrimination pour les femmes divorcées de ne pouvoir obtenir la tutelle de leurs enfants.
– je respecterai la liberté d’expression censurée…
– je respecterai, oh la liste est trop longue…
Oui respect au pays qui m’accueille avec ses pépettes, je ne suis qu’un footballeur…
Le sport c’est pas politique …
Un dossier signé Michaël Hajdenberg dans Médiapart …
La Coupe du monde s’ouvre au Qatar ce dimanche 20 novembre. Tous ceux qui, au prix de multiples arrangements, ont accepté de la lui confier, portent une immense responsabilité : des milliers d’ouvriers morts sur la conscience, un désastre écologique, un scandale politique.
Dans l’imaginaire collectif, la corruption évoque des enrichissements personnels, des valises de billets, des privilèges individuels. Personne ne songe jamais aux conséquences qu’elle génère pour la société.
De la même façon, si vous évoquez les dérives du football, vos interlocuteurs vous parleront gros sous, agents véreux, salaires astronomiques. À la rigueur, ils se plaindront du fait que quelques hommes malins ou talentueux s’enrichissent quand les supporters peinent à s’acheter une place au stade, un maillot, un abonnement.
Qatar : le repas de l’Élysée et la nausée © Mediapart
Mais la Coupe du monde au Qatar révèle de façon éclatante que les petits arrangements ont des conséquences bien plus importantes que des profits individuels. Lors du désormais fameux repas de novembre 2010 à…
La suite est à lire sur: www.prendreparti.com
Auteur: Claude Morizur
