Alors que la LPPR passe à l’Assemblée nationale, deux amendements ont été adoptés le 17 septembre. Sur Twitter, Maître Alchimiste expose en quoi ces amendements sont problématiques :
« Les deux amendements visent donc à valoriser le grade au détriment du diplôme. Qu’est ce que ça change ? Si le diplôme national de doctorat confère le grade de docteur, il n’y a aucune nécessité que le grade soit conféré par le diplôme de doctorat. C’est le cas avec nombre de diplômes (d’ingénieur, d’école de commerce, d’IEP) qui confère le grade de Master sans que ça soit des Diplômes nationaux de Master. De même bientôt avec le grade de licence. Ces deux amendements préparent donc le terrain d’une réforme voulue par les membres des grands corps. Celui de pouvoir se revendiquer du titre de docteur sans passer par une thèse universitaire et devoir se plier à diverses obligations (notamment celle de l’arrêté de 2016). Il suffira à Vidal de définir par arrêté un diplôme conférant aussi le grade de docteur sans avoir besoin de réformer le doctorat. Les membres des grands corps pourront ainsi s’accaparer le titre de docteur qui leur fait défaut dans les instances internationales. »
Pour mieux comprendre ce qui se joue ici, il faut commencer par rappeler que le titre de docteur·e regroupe le grade de docteur·e (obtenu aujourd’hui uniquement avec un doctorat, qui sanctionne une thèse de recherche) et les diplômes d’État en santé (appelés communément « thèse d’exercice »). On a donc, par inclusion successive : titre > grade > diplôme. Si en France, pour des raisons historiques, les personnes titulaires de ces différents grades ou diplômes partagent le titre de docteur·e, aux USA, en revanche, les personnes ayant effectué un travail de recherche et rédigé une thèse ont un PhD (Philosophiæ…
Auteur : hkhugo
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