Quand la sociologie croise les luttes – Rencontre entre Kevin Vacher et le SOS Oulala

Où et comment lutte-t-on ? Qui sont celles et ceux qui se mobilisent pour le vivant ? Loin des clichés de “zadistes dangereux ou bobos crasseux” Kevin Vacher et le SOS Oulala (en lutte contre le projet du LIEN) sont venus s’essayer ce jeudi 9 février à répondre à ces questions à l’invitation de l’Atecopol Montpellier.

Si on ne présente plus dans les colonnes du Poing le collectif SOS Oulala et les obsessions de bitumes du département sur nos garrigues, l’occasion ne nous avait encore été donné d’introduire Kevin Vacher. Militant politique, de nombre de luttes sociales, Kevin Vacher est aussi sociologue et rêve que les citoyen·nes en lutte puissent “s’outiller des recherches en sciences sociales”. En 2021, il répond à une commande de Terres de Luttes, Notre Affaire à Tous et ZEA qui cherchent à mieux comprendre comment “Les David s’organisent contre Goliath“. Un “Mc Kinsey du milieu militant” plaisante-t-il. S’appuyant sur la cartographie de Reporterre, 70 luttes représentatives sont passées au peigne sociologique. Parmi elles le SOS Oulala, “l’étude de cas locale” comme le signale Hélène, sa représentante.

Qui veut la peau des projets inutiles ?

Ni les “éco-terroristes”, ni “les professionnels des marches climat”. N’en déplaise au sinistre Darmanin ou son prédécesseur, ce sont avant tout les personnes directement touchées par la démesure d’un projet de proximité qui se mobilisent. Bien sûr la tentation est grande de venir ici classifier les luttes qui ne craignent pas la politisation et arborent le “Ni ici, ni ailleurs”, de celles “Not In My BackYard” (“Pas dans mon arrière-cour”). Et pourtant, dans la plupart des cas, les collectifs repoussent plus loin leurs horizons politiques, las des fourberies de ceux à qui iels s’opposent. Ajoutez à cela une rencontre avec des activistes qui ne s’en laissent plus compter et vous passez de “Non à ce projet” à “Non à ce projet et son monde”. Tirez les ficelles de feu-Oxylane et de feu-Amazon à Fournès et vous tomberez irrémédiablement sur l’os capitaliste. Les collectifs l’avaient compris bien tôt. Et s’il ne fallait prendre qu’un exemple local, il nous tarde de voir le collectif des 4 Boulevards élargir son combat à la métropolisation poussive incarnée par notre édile et dont la redirection des automobilistes n’est qu’une manifestation de la chasse aux pauvres de l’hyper-centre.

Comment renverser Goliath (et son monde) ?

Si l’auteur de l’étude le fait…

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Auteur: Le Poing