Quand le manque d’énergie nuit aux sportifs : qu’est-ce que le syndrome RED-S ?

À l’approche des Jeux de Paris, la devise olympique « Citius – Altius – Fortius » (plus vite, plus haut, plus fort) résonne dans l’esprit de tous les sportifs de haut niveau qui se consacrent corps et âme à leur entraînement, en espérant décrocher une médaille.

Cependant, derrière cette quête incessante de performance et les innombrables heures de travail qu’elle exige, se cache parfois un problème de santé trop souvent méconnu du milieu sportif : le « syndrome de déficit énergétique relatif dans le sport », couramment désigné sous l’acronyme anglais RED-S (Relative Energy Deficiency in Sport).

Un déséquilibre chronique entre apports et dépenses énergétiques

Le syndrome RED-S est un ensemble de symptômes qui surviennent chez les sportifs lorsque, sur le long terme, les apports nutritionnels ne couvrent pas les besoins énergétiques de leur organisme.

Ce déséquilibre chronique entre les apports et les dépenses énergétiques entraîne une faible disponibilité énergétique pour l’organisme qui va alors fonctionner en mode « dégradé » et ne plus assurer certaines fonctions qui ne sont pas essentielles à sa survie immédiate (la fonction reproductive par exemple).

Certains sports et pratiques plus à risque que les autres

Théoriquement, le syndrome RED-S peut toucher n’importe quel athlète, quel que soit son âge, son sexe ou son niveau de pratique. Cependant, il est plus fréquemment observé dans les sports qui entraînent une forte dépense d’énergie (marathon, triathlon, cyclisme sur route…), dans les sports dits « esthétiques », comme la gymnastique, la danse ou la natation artistique, ou encore dans les sports à catégorie de poids (judo, boxe…), dans lesquels les athlètes sont régulièrement amenés à restreindre leurs apports énergétiques.

La pratique d’un sport de haut niveau dès le plus jeune âge augmente également le risque de syndrome RED-S, car le corps en…

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Auteur: Carina Enea, Maitresse de Conférences en physiologie de l’exercice – Faculté des Sciences du Sport – Université de Poitiers, Université de Poitiers