Quand l'humain rêve d'IA

Pour le cinquième épisode de notre rubrique cyber—philosophique, voici une réflexion sur le lien entre humanisme et intelligence artificielle. Derrière les promesses ou les menaces d’intelligences sur-humaines tantôt bienveillantes (le Watson d’IBM), tantôt hostiles (Terminator), le texte propose d’envisager les effets présents et concrets des technologies numériques. Et de fait, les drônes tuent, les algorithmes mettent au travail et google imprègne nos modes d’existence toujours plus profondément.

Dès qu’il est question d’Intelligence Artificielle (IA), une question surgit : les machines vont-elles nous remplacer ? Elon Musk en est persuadé lui qui ne cesse de déclarer que l’Intelligence Artificielle (IA) est « notre plus grande menace existentielle ». L’IA représente selon lui « une menace bien plus grande que les bombes nucléaires pour l’humanité ». Elon Musk sait de quoi il parle. Il développe les voitures autonomes TESLA, des projets de vols dans l’espace et de colonisation de Mars pour quitter la Terre bientôt consumée. C’est que, selon lui, « l’homme risque, non pas de disparaître mais d’être dépassé par les machines (…) Face à la lenteur cérébrale des humains, il craint que les machines ne s’impatientent. Pour elles, « ce sera comme parler à un arbre » ». Il faudrait donc accélérer la cadence vers un horizon trans-humaniste. Jack Ma, le fondateur chinois du géant de l’e-commerce Alibaba, se montre plus optimiste sur les bienfaits d’une telle alliance : « « les ordinateurs sont peut-être plus intelligents mais les humains le sont beaucoup plus », a estimé le multimilliardaire chinois (…) « nous avons inventé les ordinateurs mais je n’ai jamais vu un ordinateur créer un être humain » ». Dans tous les cas, selon eux, l’IA est inéluctable, elle nous sauvera ou nous détruira. Ces deux personnages se donnent les moyens d’une telle ambition. Qu’annoncent-ils exactement, et en quoi cela nous concerne ?

Elon Musk et Jack Ma partagent assurément le même horizon, celui d’une combinaison entre l’IA et l’humanité. Le projet neuralink d’Elon Musk « doit permettre à l’homme de combiner son intelligence avec l’IA par le biais d’un implant, afin d’augmenter ses capacités cognitives ». La peur qu’il mobilise et les appels à la législation ne sont donc pas contre l’IA. Ce que Musk dit aux gouvernements du monde c’est plutôt « faîtes avec moi et mon IA, pas celle des autres, sinon ça ira mal ». On…

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Auteur: lundimatin