Quand un produit écologique s’avère polluant : shampoings alternatifs et désillusions

A quelle marque se fier ? Quelles nouvelles révélations rendrons caducs nos précédents efforts ? Jusqu’où doit-on aller pour que nos démarches éco-responsables soient réellement utiles ? Bercés depuis quelques mois aux vidéos « zéro déchets », on est tentés de vouloir passer le cap. On est bien sûr conscients que, pendant qu’on s’évertue à remplacer notre javel par du vinaigre blanc, de gros pollueurs déversent des litres de matières toxiques directement dans l’océan. Mais on a aussi intégré le trajet qui relie nos déchets à la nature, et on ne le supporte tout simplement plus. Pour être certain que la solution sera réellement propre et ne lavera pas uniquement notre conscience, on commence à s’informer. Sauf que rien n’est moins simple : plus on creuse – pour peu qu’on creuse profond – plus on découvre que chaque alternative comporte son lot de pollution. Perdus, on finit par questionner notre modèle de société lui-même : comment lui échapper ?

A l’image des multiples déceptions qui fragilisent notre désir de consommer propre, le problème du shampoing est édifiant. De prime abord, parler « mousse » peut paraître futile. Pourtant, au-delà d’être une métaphore idéale, ce produit hygiénique, spécialement dédié à nous laver le crâne, est un exemple significatif du gouffre dans lequel notre héritage consumériste nous a embourbés.

C’est bien simple : à chaque fois qu’on découvre une version écologique du shampoing, elle se révèle finalement polluante. Existe-t-il une issue à cet éternel « salissement » de la planète ? Si oui, serait-on prêts à en assumer les exigences ? Récit d’une consommation en reconstruction, par le prisme d’une banale histoire de shampoing.

Étape 1 : la découverte du shampoing solide, une solution si polluante ?

Aujourd’hui, le verdict est implacable : les shampoings liquides classiques sont extrêmement polluants, y…

Auteur: Mr Mondialisation
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