Quartier libre des Lentillères : Construire et défendre la Zone d'Ecologies Communale

Le 21 mars 2022, lors du conseil municipal, le maire de Dijon a ré-affirmé son intention de s’attaquer au dossier « Quartier Libre des Lentillères ». Il dit être prêt à négocier avec les usagèr.e.s du lieu et avec les dijonnais.e.s qui voudraient s’impliquer sur ces 8 hectares de terre. Cela sans jamais reconnaître que s’il est en capacité de verdir ses intentions publiquement aujourd’hui, c’est parce que ces terres ont été préservées de l’urbanisation par l’occupation et les formes d’organisation collectives qui s’y inventent depuis 12 ans…

N’ayant pas peur de la contradiction, il remet à jour son projet d’urbaniser malgré tout deux des huit hectares et il menace de nouveau les formes d’auto-construction et d’habitat qui sont un ressort essentiel de l’occupation et donc de la lutte qui a permis de préserver ces terres. Nous écrivons donc pour soutenir le Quartier des Lentillères, pour contrer le discours de la mairie et pour ré-affirmer ce qui selon nous est aujourd’hui en péril mais absolument nécessaire à la vie de ce lieu en lutte.

De l’importance d’un soutien large de penseur-euses et batisseur-euses de la ville 

Nous, penseur·euses, concepteu·rices, nous habitant·es de quartiers à la recherche de nouvelles manières d’habiter la ville dans un climat d’urgence climatique et sociale, observons avec attention des expérimentations remarquables et inspirantes, à l’instar de celle du Quartier libre des Lentillères. Pour nous, à Dijon comme ailleurs, il s’agit aujourd’hui que les usager·es qui s’appropient la vie de leurs quartiers puissent concrétiser leur inventivité sociale et écologique.

Le Quartier libre des Lentillères s’est constitué dans la défense de 8 hectares de terres maraîchères cultivables contre la bétonnisation. Ce combat s’est notamment traduit par une occupation vivante du territoire au sein duquel se sont déployés – au-delà d’environ 80 jardins potagers et champs communs – une multitude d’autres usages : fêtes populaires, création artistique, accueil de personnes exilé.es, ateliers, artisanat, auto-construction écologique, solidarités concrètes avec diverses luttes. La résistance a fini par porter ses fruits : fin 2019, le maire annonce que le projet d’’éco’quartier en béton qui menaçait les lieux est abandonné. Les Lentillères – dont la réalité déborde de loin le caractère réducteur des zonages cloisonnés du Plan Local d’Urbanisme- proposent alors la création d’un nouvel outil…

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Auteur: lundimatin