Quatre enseignants durement sanctionnés pour avoir contesté la réforme du bac

Après huit mois de suspension et un conseil de discipline, quatre enseignants de Melle, dans les Deux-Sèvres, ont été exclus, mutés ou blâmés par leur hiérarchie. Il leur est reproché d’avoir participé à la mobilisation contre la réforme du baccalauréat, en janvier 2020. Les syndicats dénoncent une répression injustifiée.

Quatre enseignants de Melle, dans les Deux-Sèvres, ont écopé le 4 novembre de lourdes sanctions. Sylvie Contini est sanctionnée d’une mutation d’office, Cécile Proust est exclue de ses fonctions pour une durée de quinze jours – donc sans de salaire –, Aladin Lévêque écope d’un abaissement d’échelon salarial et Sandrine Martin d’un blâme. Pourquoi ? Le rectorat, l’antenne locale du ministère de l’Éducation, reproche aux enseignants d’avoir participé à la mobilisation contre les conditions de passage des épreuves du bac en janvier 2020.

Des lycéens sommés de passer entre les policiers

Objet de vives contestations à travers tout le pays, ces épreuves du « nouveau bac » imposé par le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, ont donné lieu à des scènes surréalistes ; avec par exemple des lycéens obligés de passer entre deux cordons de policiers pour entrer dans leur établissement. Au lycée Joseph Desfontaines de Melle, « des étages ont été intégralement barricadés [par l’administration] lors de la passation des épreuves avec portes coupe-feu sanglées et sorties de secours condamnées », rapporte le comité de soutien des quatre enseignants.

« Nous sommes accusés de blocage d’établissement et de perturbation des épreuves pour avoir été en rassemblement et en grève les 10 janvier, 22 janvier et 3 février », explique Aladin Lévêque, cité par l’hebdomadaire Politis. « Il y a eu mise en danger d’élèves enfermés dans les salles d’examen et non évacués lorsqu’ils étaient en proie à des malaises. L’administration s’est rendue…

Auteur: Nolwenn Weiler
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