Quatre livres sur le dérèglement climatique, les ultra-riches, les bobos-bio et les quartiers populaires

Samedi 25 mars au matin, alors que se préparait ce que vous savez à Sainte-Soline, j’ai lu au comptoir de mon rade préféré deux pages entières de collapsologie climatique dans l’édition du jour de La Provence : infographie sur la prévisible (et néanmoins résistible) ascension des températures dans la région PACA – augmentation aujourd’hui déjà manifeste, et plus forte qu’ailleurs en France, particulièrement dans les Alpes ; récit d’anticipation sur la journée du 12 juillet 2050 à Marseille ; et entretien avec l’auteur d’un livre sur le « scénario noir du climat », le tout introduit par un chapô qui égrène la litanie désormais incontournable des chiffres catastrophiques – de plus d’un degré et demi en moyenne (on y est déjà, paraît-il) à plus trois, voire quatre… De quoi sérieusement plomber le moral. Celui-ci ne s’est guère amélioré à l’écoute des nouvelles de la répression à Sainte-Soline, c’est le moins que je puisse dire.

Je me demandais si j’allais écrire l’article qui suit, à propos de quatre livres traitant d’écologie et de climat – à quoi bon ? je me le demande toujours, d’ailleurs… Sale moment à passer, mais d’autres en vivent de bien pires, et je ne pense pas seulement aux deux camarades qui se trouvent encore entre la vie et la mort et aux autres, salement amochés dans leur corps, leur vie et celles de leurs proches, après le déchaînement de violence assassine voulu par Macron, Darmanin et consorts (que l’on ne vienne surtout pas me raconter que les flics n’avaient pas d’ordres, même si cela ne diminue en rien leur responsabilité criminelle : ACAB). Ces derniers jours, on nous a en effet encore annoncé entre deux nouvelles sportives les noyades d’au moins vingt-neuf personnes qui tentaient de rejoindre l’Italie depuis les côtes tunisiennes. Si vous ne voyez aucun rapport entre ces deux actualités morbides, alors vous devriez lire au moins un des bouquins dont je vais parler ci-après : Pour une écologie pirate, de Fatima Ouassak.

 

Mais je ne commencerai pas par celui-ci. Je parlerai avant des livres de Mickaël Correia : Criminels climatiques, et d’Édouard Morena : Fin du monde et petits fours. Leurs sous-titres nous renseignent sur les intentions des auteurs. Respectivement : Enquête sur les multinationales qui brûlent notre planète et Les Ultra-riches face à la crise climatique.

Correia démarre fort : le 31 mars 2021, dit-il en introduction, les députés à l’Assemblée nationale examinaient le…

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Auteur: dev