Que ce soit Macron ou Le Pen, les luttes écologistes continueront

Les luttes locales comme remède à notre déprime post-électorale ? C’est le message à retenir d’une vidéo appelant à une grande journée de mobilisation pour le 26 avril. « Quel que soit l’élu, continuons nos résistances locales, faisons monter la pression, créons un rapport de force et allons jusqu’au bout pour les faire plier », a déclaré le collectif Terres de Luttes, à l’origine de l’appel.

Près d’une vingtaine d’actions sont prévues sur tout le territoire au lendemain du second tour pour s’opposer à la construction d’une usine à cochons à Langoat, en Bretagne, ou d’une bretelle autoroutière à Florange, au bétonnage du plateau de Saclay, ou encore contre des projets photovoltaïques détruisant les forêts, etc. Le tout organisé par l’un des 400 collectifs recensés sur notre carte des luttes.

« On savait qu’il fallait continuer à se battre »

De quoi redonner un peu de baume au cœur des militants bien abattus après la défaite de la gauche à l’élection présidentielle. « De toute façon, on savait qu’il fallait continuer à se battre même si cela va être plus difficile que ça ne l’aurait été s’il y avait eu Mélenchon. Mais on est toujours motivés. C’est aussi une façon de rebondir après cette déception », dit à Reporterre Fanche Rubion, membre du collectif Bretagne contre les fermes usines. « Les gens dépités par les résultats vont rejoindre une lutte. C’est une façon de faire barrage aux projets qui suivent le vieux logiciel du XXᵉ siècle et qui artificialisent les terres », confirme Audrey Boehly, membre du collectif contre l’extension du terminal 4 de Roissy.

Au final, les résultats du premier tour ne seraient pas aussi démobilisateurs que prévu, selon Étienne Coubard, chargé de mobilisation sur la campagne Amazon aux Amis de la terre : « Nous sommes contactés par beaucoup de gens qui souhaitent se mobiliser et s’engager dans les prochaines actions car l’espoir qui pouvait être placé dans l’élection s’est effondré. »

La lutte contre les entrepôts Amazon est l’une des premières à s’être coordonnée au niveau national grâce aux Amis de la Terre. Elle se bat aujourd’hui contre quatorze projets et a publié de nombreux rapports démontrant les mensonges du géant américain qui détruit des emplois, ne paie pas ses impôts en France et artificialise les sols.

Action contre le projet de hangar Terra 2, soupçonné d’être destiné au e-commerce en plus d’artificialiser des terres, devant le conseil…

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Auteur: Laury-Anne Cholez (Reporterre) Reporterre