Dimanche 21 janvier aura lieu la « Marche pour la vie » à Paris. Organisée par l’association du même nom, il s’agit-là de la vingtième édition. Ce rassemblement composé de catholiques conservateurs et nationalistes ainsi que d’autres traditionalistes s’oppose frontalement à l’avortement.
Axé sur une supposée défense de la vie, le mouvement donne à voir tout ce que le slogan prolife comporte d’authentiquement réactionnaire et fasciste. Il porte une conception essentialiste, antiféministe et lgbtiphobe de ce qu’une vie doit être et de ce qu’elle vaut. Défendant la vie, terme neutre sinon joyeux, il tente de s’approprier des revendications émancipatrices, les recyclant d’une toute autre manière, bien plus dégueulasse, avec une esthétique cool et branchée. Bien aidé par les campagnes publicitaires et le féminisme bourgeois qui l’ont vidé de son sens depuis plusieurs décennies, les réactionnaires font du libre choix du corps un argument de plus en faveur de l’opposition à l’interruption volontaire de grossesse : ils n’ont de cesse d’humaniser l’embryon et le fœtus afin de faire valoir qu’il faut aussi défendre ces corps-là, en contradiction avec la réalité biologique et médicale et, surtout et avant tout, la volonté des personnes enceintes qui désireraient avorter. Il s’oppose ainsi avec énergie à ce que les luttes féministes ont conquis concernant la liberté reproductive fondée sur la possibilité de disposer librement de son propre corps. Au-delà de l’IVG, qui occupe l’essentiel de leurs préoccupations, le mouvement rejette également les projets portant sur une libre détermination de la fin de vie, faisant de l’opposition à l’euthanasie un autre de leurs axes d’intervention.
Cette année encore, leur communication laisse croire qu’ils combattent l’idéologie dominante. Sur leurs affiches à l’esthétique plus travaillée que les visuels habituels de…
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