Quel avenir pour la gauche ?

Simon Duquerroir est l’un des coordinateurs de la France insoumise (LFI) dans le XXe arrondissement ; Augustin Belloc est étudiant et responsable du pôle jeunesse de la Gauche républicaine et socialiste (GRS). Quant à Paul Puy, il est étudiant et militant au Parti socialiste (PS). Tous trois ont débattu pour Voix de l’Hexagone de quatre sujets majeurs à gauche : la question sociale, la laïcité, l’Union européenne et la souveraineté de la France, et l’écologie. Pourquoi et comment la gauche a-t-elle failli ? Comment réaffirmer l’attachement à nos principes républicains ? Quelle position adopter face au libre-échange consacré par l’UE ? Éléments de réponse.

Propos recueillis par Ella Micheletti.


Voix de l’Hexagone : L’un des principaux reproches formulés à l’égard de la gauche aujourd’hui est d’avoir abandonné depuis les années 1980 la lutte des classes au profit de la lutte pour les droits des minorités et d’être désormais déconnectée des aspirations populaires. Que répondez-vous à cela et comment renouer ce lien essentiel pour tout parti de gauche ? En tant que militant, quels sont les mouvements sociaux qui ont été les plus significatifs pour vous ces dernières années ?

Augustin Belloc (GRS) : Je comprends ce reproche que l’on adresse à la gauche. L’exemple de mon engagement personnel en témoigne puisque j’ai commencé à militer à gauche lors d’une lutte sociétale qui était le mariage pour tous. C’était mon premier combat politique. Et c’est une fois entré dans l’univers des partis politiques, dans les organes de gauche, que je me suis initié aux luttes sociales. Le vrai écueil rencontré sur notre chemin est la crainte, la peur absolue de la récupération. Si on veut pouvoir s’inscrire dans les mouvements sociaux, il faut qu’on le fasse sans passer pour des opportunistes, ce qui demande de la pédagogie. Par exemple, l’an dernier, pendant la lutte contre…

Auteur: Ella Micheletti
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