Quel est l’impact du jeûne intermittent sur les performances sportives ? La réponse n’est pas simple

Le jeûne intermittent gagne de plus en plus en popularité et fait aussi des adeptes parmi les sportifs.

Il consiste à se priver de nourriture pendant des périodes plus ou moins prolongées. En dehors de ces périodes, il n’y a aucune restriction quant aux types et à la quantité d’aliments ingérés. Il existe plusieurs variantes du jeûne intermittent dont, entre autres, le jeûne alternatif (une journée sur deux), le jeûne modifié (réduction de l’apport calorique deux jours non consécutifs par semaine) et l’alimentation limitée dans le temps (par exemple, jeûne de 18 h à 10 h).

Quels sont les effets sur les performances sportives ? Quels sont les avantages, les aspects pratiques et les risques à considérer ?

Je suis diététiste-nutritionniste, détentrice d’un doctorat en nutrition de l’Université Laval, et actuellement stagiaire postdoctorale à l’Université du Québec à Chicoutimi. Cet article a été rédigé en collaboration avec Geneviève Masson, nutritionniste du sport, qui conseille des athlètes de haut niveau au Canadian Sport Institute Pacific et enseigne au Langara College de Vancouver.



Read more:
Le jeûne intermittent est-il pour vous ? Voici ce qu’en dit la science

Des effets variables sur les performances sportives

Lors d’une activité physique, le corps utilise principalement ses réserves de glucides, appelées glycogène, comme source d’énergie. En situation de jeûne, les réserves de glycogène diminuent rapidement et le corps augmente l’utilisation des lipides afin de subvenir à ses besoins énergétiques.

En situation de jeûne, les réserves de glycogène diminuent rapidement et le corps augmente l’utilisation des lipides afin de subvenir à ses besoins énergétiques.
(Shutterstock)

La pratique du jeûne intermittent a été associée à une diminution de la masse grasse et au maintien de la masse maigre chez les sportifs. Toutefois, ces changements ne correspondent pas toujours à une amélioration de la performance sportive, comme en font foi les résultats contradictoires de plusieurs études.

Plusieurs études rapportent une capacité aérobie, mesurée par un test de VO2 max, inchangée après le jeûne intermittent chez des cyclistes d’élite et des coureurs de fond et de demi-fond bien entraînés. Chez des coureurs entraînés, il n’y avait…

La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Bénédicte L. Tremblay, Nutritionniste et stagiaire postdoctorale, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)