Le 21 février la Russie a reconnu l’indépendance des Républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk à l’Est de l’Ukraine, et a lancé une offensive militaire contre l’Ukraine le 24 février.
Il nous faut affirmer notre solidarité avec le peuple ukrainien contre l’agression du gouvernement russe. L’invasion de l’Ukraine par la Russie constitue une violation de la Charte des Nations unies et bafoue le droit d’auto-détermination des peuples, droit reconnu dans l’histoire par Lénine aux peuples soviétiques, dont l’Ukraine, co-fondatrice de l’URSS en 1922. Les bombardements touchent les civils, la ville de Kiev et plusieurs grandes villes sont assiégées, avec des carences en eau et biens de première nécessité.
Cette offensive s’appuie sur l’idéologie d’une grande Russie, c’est une politique impérialiste qui méprise les droits des peuples. Face aux logiques des grandes puissances, il est indispensable pour le mouvement altermondialiste de refuser les logiques nationalistes, d’oppression nationale et de construire une solidarité « par en bas » avec les mouvements de la société civile ukrainienne qui résistent et s’organisent dans les pires conditions. Nous soutenons leur droit à l’auto-défense. L’agression armée est aussi l’écrasement des mouvements démocratiques ; nous sommes tout particulièrement aux côtés des associations ukrainiennes qui dénoncent cette guerre tout en s’étant battues contre la privatisation de leur pays par les oligarques, en défense des droits sociaux contre les politiques du FMI et contre toutes les mesures restreignant la consolidation démocratique donc pluraliste de leur pays contre la loi de « décommunisation ».
Nous soutenons en même temps le mouvement anti-guerre qui grandit en Russie, malgré les risques considérables. Des marches de contestation se développent dans plusieurs villes et font écho à la détermination des ukrainien-nes. Des journalistes, une part importante d’universitaires, des élus du PC, les milieux syndicalistes, altermondialistes se mobilisent, de même que les féministes, qui constituent l’une des rares forces encore sur pied en Russie. Elles dénoncent la politique impérialiste et autoritaire du régime de Poutine et appellent les féministes du monde entier à rejoindre les mouvements anti-guerre et à organiser leurs propres actions. Nous devons contribuer à l’impulsion des stratégies collectives au niveau international, en premier lieu en Europe, pour soutenir ces mobilisations, qui sont un enjeu…
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Auteur: Espace « Enjeux et mobilisations internationales » d’Attac France