C’est difficile d’avoir des nouvelles directes et fraiches.
L’instruction est toujours en cours, nous partons donc du principe que tous les échanges avec les proches (parloirs, courriers, appels) sont scrutés par le juge d’instruction et la DGSI.
Trois des 7 personnes arrêtées le 8 décembre 2020 lors de l’opération de police dans le cadre d’une enquête pour association de malfaiteurs terroriste sont toujours enfermées, elles sont considérées par l’administration pénitentiaire comme DPS (Détenu.es Particulièrement Surveillé.es) et l’un d’entre eux est toujours à l’isolement depuis le début de son incarcération. Deux autres personnes ont été libérées sous contrôle judiciaire (CJ) le 23 avril suite à une demande de mise en liberté acceptée par le juge d’instruction, iels sont toujours poursuivi.es. Le contrôle judiciaire continue pour les 2 autres inculpés qui étaient ressortis en décembre après la GAV de 3 jours.
Des parloirs pour les proches et ami.es autres que les membres de la famille ont été débloqués récemment. Pour rappel, iels sont enfermé.es dans des taules différentes de la région parisienne, à des centaines de kilomètres de leurs ami.es et de leur famille pour la plupart d’entre elleux. Les parloirs ont été acceptés sans interrogatoire des personnes demandeuses, sauf pour les personnes classé.es temoins.
Les mis.es en examen sont régulièrement interrogé.es par le juge d’instruction, il y a eu deux sessions pour l’instant, en plus de celle de la première comparution du 11 décembre 2020. En dehors des 9 interpellé.es le 8/12, deux autres personnes ont été arrêtées le 8 février et ont passé 3 jours en GAV avant d’être relâchées à priori sans suites pour l’instant. Ces personnes ayant été arrêtées en lien avec cette affaire n’ont pas de statut clair non plus, iels ne sont ni témoin, ni témoins assisté.es, ni mis.es en examen… D’autres reçoivent des convocations à la DGSI en tant que témoins, conditionnant l’acceptation de leur demande de parloir à leur présentation à l’audition. Les stratégies choisies face au juge d’instruction et à la DGSI ne sont pas uniformes.
L’instruction est toujours en cours, le matériel informatique saisi est en train d’être analysé, les interrogatoires continuent. Ca laisse penser qu’on a encore plusieurs mois d’instruction devant nous et que le temps sera long avant qu’un procès ait lieu. Impossible de donner une idée de la fin de la détention provisoire de notre côté.
Le temps…
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Auteur: IAATA