Quels conseils pour un futur membre du CSE ?

Chère Frustration est notre nouvelle rubrique créée pour permettre à nos lectrices et lecteurs de nous adresser des questions, des remarques ou des témoignages sur lesquelles elles ou ils souhaitent une réponse publique de notre part. Chaque semaine, un nouveau courrier et une nouvelle réponse, par l’un.e des six membres du comité de rédaction. Aujourd’hui, c’est Nicolas qui répond à Yohan. Il souhaite se présenter aux élections de CSE de son entreprise, mais appréhende ce rôle. Pour participer à « Chère Frustration », écrivez-nous à [email protected]


Chère Frustration,

Je souhaite me présenter comme CSE dans mon entreprise car je trouve que notre direction n’a pas de considération à notre égard.

Cependant j’appréhende ce rôle.

Avez vous des conseils à me donner s’il vous plaît ?

Yohan


Cher Yohan, 

Quel beau projet ! Effectivement, quand l’employeur abuse et maltraite (ce qu’il est structurellement amené à faire, merci le capitalisme), s’organiser collectivement est la meilleure réponse. Pour cela, il est possible de créer une section syndicale dans son entreprise ou bien de faire partie d’un Comité Social et Économique (CSE), obligatoire dans les entreprises de 11 salariés et plus… Une obligation qui, comme beaucoup d’éléments du droit du travail, n’existe vraiment que si quelqu’un est là pour la faire appliquer !

Dans notre rédaction, nous sommes plusieurs à avoir été élu.e.s ou expert.e.s pour les CSE (en santé au travail ou en expertise financière) et nous avons pu rencontrer beaucoup de représentant.e.s du personnel. J’ai donc discuté du sujet avec les uns et les autres, et voici, Yohan, ce que je peux vous conseiller :

  • Savoir accepter le conflit : aujourd’hui tout est fait pour que les rapports entre employeurs et salariés (renommés “collaborateur” pour gommer le lien de subordination) soient gérés selon une fausse égalité qui empêche l’expression des divergences d’intérêts et nuit donc à ceux des salariés. Car même dans le secteur associatif, il existe des inégalités fortes et structurantes entre dirigeants et salariés. Pour être efficace, il faut voir son employeur comme un adversaire, et donc accepter le conflit comme quelque chose de sain et de nécessaire : ce qui ne veut pas dire qu’il est impossible de trouver un accord évidemment ! Ce n’est pas une façon de faire toujours facile à imposer. Mon conseil perso : toujours se mettre d’un côté et de l’autre de la…

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Auteur: Rédaction Frustration Mag