Quels sont les risques d’un gouvernement d’extrême-droite? Les Amis de la Terre Brésil témoignent

Quels ont été les premiers impacts concrets de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir au Brésil avec l’élection de Jair Bolsonaro en 2019 ?

Les premiers impacts de l’élection de Bolsonaro ont été l’augmentation des politiques d’austérité et de dérégulation de l’économie.

Bolsonaro mène une politique ouvertement anti-climatique et de persécution des idéologies de gauche. En effet, depuis son arrivée au pouvoir, il a promu d’une part le mépris des mouvements sociaux et des communautés autochtones, et d’autre part une augmentation de l’exploitation minière et l’expansion de l’agrobusiness.

Les politiques publiques de protection sociale ont subi d’énormes coupes : -4 % du budget de la santé, -15 % du budget du ministère du travail, -16 % du budget de l’éducation, -10 % du budget de l’environnement et -45 % de celui de la réforme agraire. À l’inverse, le budget dédié à l’agro-industrie a augmenté de 50 % et celui du ministère des mines et de l’énergie de 406 %.

Cette politique a entraîné un taux de chômage extrêmement élevé : plus de 14 millions de Brésiliens sont sans emploi et le taux d’inflation est de 10 % (également un record).

Puis vint la pandémie du covid, qui causa 600 000 morts dans le pays. Une étude de l’Imperial College de Londres montre que la moitié de ces décès auraient pu être évitée sans la mauvaise gestion (fondée sur le négationnisme) de Bolsonaro. Celui-ci considérait d’abord le virus comme inoffensif, puis il s’est positionné contre le vaccin. En refusant de traiter la pandémie comme un problème collectif de santé publique relevant de la responsabilité de l’État, il a aggravé la pandémie au Brésil, le pays qui a enregistré le deuxième plus grand nombre de décès et qui est devenu l’épicentre de la crise.

Comment ont évolué les libertés associatives et la capacité d’action des associations et des mouvements sociaux ? Les luttes et les combats des Amis de la Terre Brésil ont-ils dû évoluer ?

Avant même son élection, Bolsonaro a annoncé qu’il persécuterait les mouvements sociaux tels que le mouvement des sans-terre. Les Amis de la Terre Brésil ont fait l’expérience directe de cette persécution.

Le Secrétariat d’État au patrimoine de l’Union (qui gère les biens publics) est devenu le Secrétariat à la désétatisation, au désinvestissement et aux marchés. Ce secrétariat a commencé à vendre les biens de l’État, en commençant par les sièges des organisations sociales et des syndicats….

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Auteur: Julia Orain