Pas de clash ni d’invective. Pendant deux heures, les cinq candidates et candidats principaux aux élections régionales en Île-de-France ont annoncé les mesures phares de leur programme sur la question des transports, une compétence centrale des régions. L’évènement, organisé mardi 4 mai par le forum Vies mobiles et la Fabrique écologique, s’est tenu à la Cité fertile, à Pantin.
Autour de la table : Stéphane Beaudet — qui remplaçait la présidente de la région, Valérie Pécresse (Les Républicains) —, Clémentine Autain (la France insoumise), Julien Bayou (Europe Écologie-Les Verts), Audrey Pulvar (Parti socialiste) et Laurent Saint-Martin (La République en marche). Jordan Bardella, le candidat du Rassemblement national, a été invité mais n’a jamais répondu aux sollicitations des organisateurs. Voici un tour d’horizon des principaux thèmes abordés.
Les Franciliens veulent fuir la région
Déjà, un constat : en 2018, avant la pandémie, près d’un Francilien sur deux déclarait vouloir quitter l’Île-de-France selon une étude commandée par le forum Vies mobiles et réalisée par l’Observatoire société et consommation. « Le facteur “temps de transport” n’est pas déterminant quand ce dernier n’excède pas 1 h 30 par jour », précise l’étude. Une remarque d’importance lorsque l’on sait que les Franciliens passent chaque semaine entre deux à trois heures heures de plus dans les transports que les autres Français. Les mobilités contraintes entre le domicile et le lieu de travail — le travail est le premier motif de déplacements du quotidien — sont mal vécues à cause, notamment, des embouteillages et des difficultés inhérentes aux RER. Un constat partagé par l’ensemble des candidats. Stéphane Beaudet, vice-président aux transports de la Région, tient tout de même à préciser que le solde migratoire total restait positif avec 60 000 nouveaux habitants chaque année.
Favoriser le télétravail
Premier axe de travail : éviter au maximum les déplacements contraints en favorisant le télétravail. Celui-ci est, bien entendu, déjà en hausse, Covid-19 oblige. « Si le nombre de télétravailleurs a diminué par rapport au début de la crise, le nombre de jours télétravaillés reste nettement supérieur au taux moyen pratiqué avant la pandémie : 3,6 jours par semaine contre 1,6 jour par semaine fin 2019 », indique ainsi un sondage. Et pour ceux qui doivent quand même se déplacer, Julien Bayou plaide pour la multiplication de tiers lieux pouvant…
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Auteur: Laury-Anne Cholez (Reporterre) Reporterre