Qu'est ce que l'éco-fascisme ?

L’écologie est-elle soluble dans le fascisme ? C’est la question qu’explore le dernier livre de Pierre Madelin, La tentation écofasciste au moment même où l’on peut voir certains « écologistes » médiatiques aller à la rencontre de l’extrême droite afin de « dépasser les clivages et dépolitiser l’écologie » considérant qu’« on va tous être frappés de la même manière par les phénomènes climatiques ». Or, une partie de l’extrême droite s’est déjà emparée des questions écologiques avec ses idéologues, ses réseaux et, déjà, ses victimes : c’est l’éco-fascisme. Nous avons interrogé Pierre Madelin afin d’en savoir plus sur ce mouvement, ses racines historiques et son idéologie.

Qu’est-ce que l’éco-fascisme ? Qu’est-ce qu’il n’est pas ? Cette question définitionnelle est primordiale !
Qu’est-ce donc alors que l’éco-fascisme ? Commençons par dire ce qu’il n’est pas : la simple réactualisation du fascisme historique dans un contexte de crise écologique. Pour bien comprendre ce concept, il est en effet important de le désencombrer des débats historiographiques considérables qui entourent la notion de fascisme. Car au fil des années, le terme éco-fascisme a acquis une signification et une consistance propres. Il a en outre été utilisé dans des sens différents, parfois contradictoires. Tout d’abord par des idéologues attachés aux valeurs de la modernité techno-productiviste, qui ont tout fait pour disqualifier les écologies politiques critiques du capitalisme ou de l’anthropocentrisme en leur prêtant des penchants réactionnaires, autoritaires ou fascisants ; c’est toute la rhétorique des « khmers verts », des « ayatollahs de l’écologie » ou des associations avec le nazisme, comme dans le livre Le nouvel ordre écologique de Luc Ferry. Ensuite par des figures majeures de l’écologie politique française comme André Gorz et Bernard Charbonneau, pour lesquels l’éco-fascisme, plus ou moins synonyme…

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Auteur: dev