Qui est Dilnur Reyhan ? — Xiao PIGNOUF

Docteur et chercheuse en sociologie, elle enseigne les études, la langue, la civilisation, l’histoire et la littérature ouïghoures à l’INALCO. Elle est aussi présidente et fondatrice de l’Institut Ouïghour d’Europe (IODE).

En 2004, après, dit-elle, des études de médecine avortées en raison des discriminations contre les minorités existant en Chine et particulièrement contre la minorité ouïghoure, elle rejoint librement la France pour poursuivre ses études et se dirige alors vers la sociologie.

Première remarque : elle n’est pas la demandeuse d’asile politique qu’on nous présente parfois.

On notera tout de même, sur cette prétendue discrimination pratiquée à l’entrée de l’université en Chine, que les déclarations de Reyhan entrent en contradiction avec la politique de discrimination positive pratiquée depuis Mao Zedong et dans le cadre de laquelle les étudiants issus des minorités bénéficient de points bonus pour intégrer des études universitaires.

En outre, aucune information n’est disponible sur les modalités de son expatriation. Ayant moi-même formé pendant dix ans des étudiants chinois à réussir au mieux leurs projets d’études en France, je sais à quel point ils sont coûteux pour les familles, tant en amont qu’en aval.

Arrêtons-nous un instant sur la page Wikipedia de Dilnur Reyhan.

On remarquera très vite que la totalité des sources à disposition pour appuyer sa biographie proviennent de Dilnur Reyhan elle-même et de ses propos tenus dans divers médias, dont les siens propres.

Des sources qui se nourrissent d’elles-mêmes. C’est mauvais signe.

Aucun autre moyen donc que de la croire sur parole. Et on va voir que la confiance est fragile.

En effet, lorsqu’on visite le site de l’IODE, on est d’emblée invité à faire des dons pour soutenir la cause. On ne peut s’empêcher de penser alors qu’entretenir médiatiquement les rumeurs sur le génocide des Ouïghours par la Chine peut être profitable.

Sur le même site, on trouve également le long rapport intitulé Le génocide ouïghour : un examen des violations de la Convention sur le génocide de 1948 par la Chine (attention, il y a une légère ambiguïté ici : ce n’est pas le génocide qui est de 1948, c’est la convention). Les sources y ont majoritairement trois origines : de prétendues victimes numérotées ou des témoins oculaires, tous anonymes, des médias anglo-saxons et le fameux Adrian Zenz.

Sous la dénomination « génocide », sont regroupées les mêmes sempiternelles accusations qu’on rencontre…

La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: Xiao PIGNOUF Le grand soir