Qui est Javier Milei le nouveau président argentin libertarien ?

Ce dimanche 19 novembre 2023, Javier Mieli, le candidat « anti-système » a été élu à la tête de l’Argentine avec 55,7 % des voix. Le personnage est peu connu du public francophone, hybridation excentrique et farfelue de l’extrême-droite et du libertarianisme, s’est fait connaître pour ses postures ultra-libérales et ses déguisements de super-héros. Nous publions ici le portrait théorique, politique et prémonitoire qu’en fait Pablo Stefanoni dans son excellent La rébellion est-elle passée à droite ? (La Découverte) ainsi que l’entretien que nous avions fait avec lui début octobre.

Les libertariens et l’extrême droite : rencontres du troisième type

Buenos Aires, 2019. Il est minuit passé et la température est fort agréable en ce samedi soir de fin de l’été austral. Le théâtre Regina est une des salles de spectacle emblématiques du centre de la capitale argentine mais, ce soir-là, la pièce au programme est plutôt insolite. Le principal « acteur » en est un économiste excentrique qui, au cours des dernières années, a conquis les plateaux des talk-shows télévisés au nom d’une fervente croisade antikeynésienne, du jamais vu en Argentine. Enveloppé dans un drapeau de Gadsden, avec comme bande sonore les accords sauvages du groupe de rock Una Bandita Indie de La Plata, Javier Milei entre en scène comme le « dernier des punks », le « seul qui puisse nous sauver du socialisme apocalyptique ». Dans la salle, un public de samedi soir : de jeunes couples curieux de voir l’économiste vedette du moment en personne et de prendre des selfies avec lui, des sympathisants des idées libertariennes qui viennent se régaler de discours vouant aux gémonies les politiciens (« des parasites qui pratiquent le culte religieux de l’État »), les impôts, les « empresaurios » et la décadence de l’Argentine.

La pièce…

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Auteur: dev