Qui peut arrêter Modi et son projet autoritaire pour l’Inde ?

Achin Vanaik analyse dans cet article les récents durcissements de l’autoritarisme de Modi et de son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), au pouvoir en Inde, avec en ligne de mire les élections générales qui se tiendront l’année prochaine. S’il souligne toutes les difficultés qui entravent l’union de l’opposition, il identifie dans une récente affaire de corruption et dans cette thématique en général un levier pouvant mettre à mal la mouvance au pouvoir. 

Achin Vanaik, ancien professeur à l’Université de Delhi, est notamment l’auteur de l’ouvrage The Rise of Hindu Authoritarianism. Cet article a été initialement publié en anglais par Jacobin.  

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En Inde, la condamnation du leader de l’opposition Rahul Gandhi pour diffamation criminelle fait la une des journaux. La « plus grande démocratie du monde » ne traite pas la diffamation comme une affaire civile, et le chef du Parti du Congrès a été jugé par un tribunal de première instance dans l’État du Gujarat, d’où est originaire le Premier ministre Narendra Modi.

L’affaire concerne un discours public dans lequel Gandhi a déclaré que le premier ministre avait le même nom de famille que quelques personnages de la haute société et du monde des affaires qui ont été condamnés pour corruption, mais ont quitté le pays. Le tribunal a statué en faveur du plaignant, un élu du Bharatiya Janata Party (BJP) portant également le nom de famille Modi, qui affirmait qu’il s’agissait d’une diffamation à l’encontre de tout un groupe de personnes de caste intermédiaire.

Si l’appel du Parti du Congrès devant les juridictions supérieures échoue, Gandhi devra purger une peine de deux ans d’emprisonnement. Avec une rapidité suspecte, il a été récusé en tant que député et ne peut ni assister ni s’exprimer au Parlement. Avant cela, le BJP avait déjà ignoré avec mépris son voyage de quatre mois (de début septembre 2022 à fin janvier…

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Auteur: redaction