Qui sont les ennemis des Tibétains, des Ouïghours et de tout le peuple chinois ? (Troisième partie et fin) — Albert Ettinger

On connaît la chanson

Quand Gulbahar Haitiwaji, la « victime » du « goulag chinois » se plaint : « on n’a pas le droit de parler notre langue et de pratiquer nos traditions » 1), on pourrait d’abord être enclin à partager ses griefs, puisque beaucoup de minorités dans le monde se voient privées de ces droits, et elles méritent toute notre sympathie. Seulement voilà, les complaintes des exilé(e)s ouïghour(e)s concernant leur langue et leur culture n’ont aucun fondement objectif. Ce sont de purs mensonges. Pour preuve, on n’a qu’à regarder les nombreuses vidéos sur Internet qui montrent que la langue ouïghoure n’est pas interdite, mais pratiquée normalement, à côté du mandarin, même par des reporters de la télé chinoise qui n’ont aucun problème à interviewer des interlocuteurs dans la langue ouïghoure. La « sinisation » de cette minorité ethnique est un mythe, aussi bien en ce qui concerne sa langue que par rapport à sa culture spécifique. 2)

Tout comme « l’éradication de leur langue et de leur culture », l’ « élimination physique » des minorités, les « stérilisations (ou avortements) forcées » et les prélèvements d’organes de prisonniers sont des accusations récurrentes dans la propagande anticommuniste et antichinoise depuis les années 1950. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne les rend pas plus crédibles.

Avant le Xinjiang, il y avait le Tibet. Déjà en 1954, alors que le dalaï-lama effectuait un voyage de plusieurs mois à travers la Chine (après avoir rencontré Mao à Pékin et s’être fait élire Vice-président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale), les éléments les plus réactionnaires de la haute aristocratie tibétaine qui venaient juste de nouer des contacts avec la CIA reprochaient à la Chine de mettre en œuvre un « génocide » des Tibétains.

Deux ans avant le début de la révolte sanglante des Khampas et cinq ans avant le soulèvement de Lhassa et les répressions qui s’en suivirent, alors que les relations entre le dalaï-lama et le gouvernement de Pékin étaient au beau fixe, le programme d’une « Association pour le bien-être du Tibet » fondée en Inde par Gyalo, un frère aîné du dalaï-lama, et l’aristocrate Shakabpa invente donc ce mensonge éhonté. Le texte programmatique qui, en outre, réclame le maintien d’un système théocratique au Tibet et l’interdiction de « toutes les activités communistes et athées », accuse la Chine d’« atrocités » pour affirmer ensuite que…

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Auteur: Albert Ettinger Le grand soir