Qui sont les riches en France ? un rapport dévoile tout sur le sujet

Qui peut-on considérer comme riche ? Existe-t-il, en France, un « seuil de richesse » comme il en existe un pour la pauvreté ? Et comment le définir ? Dans son nouveau « Rapport sur les riches en France », publié le 1er juin, l’Observatoire des inégalités a répondu à ces questions. En voici la synthèse et les chiffres-clés.

« En France, personne n’aime être qualifié de “riche”. Chacun voit midi à sa porte et trouve que les riches sont ceux dont le niveau de vie est supérieur au sien. […] Nous cherchons à faire progresser l’information en appelant un chat un chat, en employant le mot “riche” quand il nous semble justifié. Quitte à faire grincer quelques dents. »

Dès l’avant-propos du rapport, Louis Maurin, fondateur et directeur de l’Observatoire des inégalités, donne le ton : alors qu’un seuil de richesse est publié depuis 20 ans en Allemagne, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) n’a jamais jugé nécessaire d’en définir un pour la France.

En l’absence de critères officiels, l’Observatoire des inégalités l’a donc fixé lui-même : peuvent être considérées comme riches, selon lui, toutes les personnes dont le niveau de vie est égal ou supérieur à deux fois le revenu médian, que l’Insee établissait, en 2019, à 1 837 euros par mois.

Avec cette première méthode de calcul « en fonction des revenus », le seuil de richesse français est franchi à partir de 3 673 euros par mois pour un adulte seul, 5 511 euros pour un couple et 7 713 euros pour une famille avec deux enfants de moins de 14 ans. Le tout, une fois les impôts déduits et les prestations sociales incluses.

Ce barème conduit l’Observatoire à conclure que la France comptait, en 2019, quelque 4,5 millions de riches, soit 7,1 % de la population.

Pour faire partie des 10 % les plus riches, en revanche, le seuil baisse : un contribuable devra passer la barre des 3 328 euros par mois. Pour être recensé parmi les 5 % les plus fortunés, il devra gagner 4 156 euros ; et pour intégrer le club très sélect des 1 %, les « super-riches » dont on ne dénombre que 630 000 membres, son revenu mensuel net d’impôts devra se hisser à 7 180 euros au moins.

Voilà pour les revenus. Passons maintenant au second mode de calcul développé par l’Observatoire, « en fonction du patrimoine », c’est-à-dire la possession de biens immobiliers ou financiers : cette fois-ci, le seuil de richesse est fixé « au…

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Auteur: Augustin Langlade