Le 16 avril, les candidats aux élections européennes se sont réunis pour un grand débat dans un amphithéâtre bien rempli de l’université d’Angers. Affiches au design épuré, kakemonos portant le slogan « Ensemble, décarbonons l’économie », invités de marque, le tout modéré par un animateur probablement plus connu que certains intervenants : Jean-Marc Jancovici.
Pendant deux heures, le médiatique fondateur du Shift Project — association ayant pour but la décarbonation de l’économie — a interrogé les candidats sur leur programme. Fin des ventes de voitures à moteur thermique, financements de la transition, conflits d’usage liés à la sobriété… L’événement n’a été organisé ni par un média national ni par un parti, mais par un groupe de cinq personnes, les Shifters Angers Maine-et-Loire, l’une des nombreuses branches locales de l’association nationale Les Shifters.
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Assez peu connus du grand public, les Shifters fêtent le 14 mai leurs dix ans d’existence, à l’occasion desquels ils pourront célébrer leur mutation, d’un petit groupe d’ingénieurs bénévoles désireux d’accompagner le travail du groupe de réflexion Le Shift Project, à une organisation regroupant près de 30 000 membres, structurés en associations locales, qui portent plusieurs centaines de projets chaque année.
L’argument d’une « posture apartisane »
Si l’idée de la rencontre a été lancée par le petit groupe angevin, ils ont bénéficié rapidement de l’appui de la direction de l’association, basée à Paris, qui a publié quelques jours plus tard un fact-checking du débat. Les éléments ainsi vérifiés, portant uniquement sur des indicateurs chiffrés et techniques, montrent la teneur de la discussion : « Nous, on ne fait pas de politique, assure Daniel Chauvat, cadre à Europcar et cogérant de l’antenne locale des…
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Auteur: Nicolas Celnik