Qui veut gagner des millions ? Vingt-deux ONG en lice pour le Z Event

Le nom parle surtout aux habitués d’internet. Chaque année, c’est l’un des événements les plus suivis sur le web : le Z Event. Depuis 2016, cet événement caritatif réunit des vidéastes qui « streament » (diffusent en direct) du contenu sur la plateforme Twitch, pendant une cinquantaine d’heures. Jeux vidéos, quizz, défis, karaokés… Outre le divertissement, les internautes y sont incités à faire des dons pour une organisation : l’Institut Pasteur en 2019, Amnesty International en 2020, Action contre la faim en 2021…

Et cette année, la nouvelle édition — qui se déroulera du 9 au 11 septembre — devrait être dédiée à « l’écologie ». « C’est pour nous le thème le plus important, a déclaré ZeratoR, vidéaste et coorganisateur de l’événement, lors d’une annonce diffusée le 4 juillet. On pense que c’est vraiment le thème sur lequel il faut le plus tirer la sonnette d’alarme. […] On veut absolument mettre le projecteur là-dessus. »

Mais à qui reverser l’énorme somme d’argent récoltée (10 millions d’euros en 2021, un record) ? Il a d’abord été question de la fondation GoodPlanet. Celle-ci, créée en 2005 par le photographe Yann Arthus-Bertrand, se vante de sensibiliser le grand public à l’écologie, au sein d’un château en bordure de Paris, et de soutenir des « projets à la fois environnementaux et solidaires ». Pourtant, quelques minutes après l’annonce de ZeratoR, les internautes n’ont pas tardé à pointer du doigt les incohérences de la fondation.

Partenariats avec TotalÉnergies, liens avec BNP Paribas…

En premier lieu : sa gouvernance. Parmi les membres du conseil d’administration, on observe notamment la banque BNP Paribas, connue pour ses investissements dans les énergies fossiles. Curieux, donc, de la retrouver parmi les fondateurs d’une association promouvant l’écologie. D’autres personnalités figurent au conseil d’administration, comme Antoine Arnault (fils de Bernard Arnault, propriétaire de LVMH et troisième homme le plus riche au monde) ou encore des représentants de banques. Là encore, de quoi interroger les objectifs de l’association, quand on connaît la responsabilité de ces grands groupes dans le réchauffement climatique.

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Auteur: Justine Guitton-Boussion Reporterre