Quinquennat Macron : « nous sommes gouvernés par une association de malfaiteurs »

Au tout début de son quinquennat, Emmanuel Macron l’avait affirmé : « La moralisation de notre vie publique sera dès le premier jour le socle de mon action ». Cet engagement a été un échec retentissant, voire une promesse mensongère. Des plus illustres aux moins connus, voici le florilège des déboires judiciaires et scandales politiques qui jalonnent le quinquennat Macron. Loin de remettre en cause ou de punir les fautifs, ces derniers ont été le plus souvent ardemment soutenus par le gouvernement, quand ils n’ont pas carrément été récompensés. Un bilan essentiel à l’aube des prochaines élections présidentielles.

La situation est pour le moins ironique, si ce n’est dramatique. Porté au pouvoir par, entres autres, la perte de puissance de la droite traditionnelle causée par l’affaire Fillon, Emmanuel Macron se voulait prétendument le chantre de la moralisation de la vie publique à travers un premier projet de loi.

Si ce texte de loi sur la confiance dans la vie publique a permis quelques maigres avancées, les affaires mettant en cause des ministres ou des proches d’Emmanuel Macron ont régulièrement défrayé la chronique au cours de ces cinq années de mandat présidentiel. A tel point que nous pouvons les classer par catégories, selon les chefs d’accusation.

Eric Dupond-Moretti : ministre de la justice, toujours en poste

À moins d’un an des présidentielles, cette nouvelle affaire qui a entaché la majorité est aussi l’une des plus marquantes. Vendredi 16 juillet 2021, le ministre de la justice, Éric Dupond-Moretti, a été mis en examen pour des soupçons de « prise illégale d’intérêts », par la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à poursuivre et juger des membres du gouvernement pour des infractions commises dans le cadre de leurs fonctions.

A l’origine de l’affaire, les plaintes déposées par trois syndicats de magistrats et de l’association Anticor qui reprochent au garde des Sceaux d’avoir abusé de son rôle de ministre de la Justice pour ouvrir, en septembre 2020 (deux mois seulement après sa prise de fonction), une enquête administrative à caractère disciplinaire contre trois magistrats du Parquet national financier (PNF) — Patrice Amar, Éliane Houlette et Ulrika Delaunay-Weiss — pour une affaire qui l’a directement concerné quand il était avocat. 

Après une première audience le 16 juillet, il sera de nouveau convoqué devant la Cour de justice de la République (CJR) le…

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Auteur: Laurie Debove