X, le grand départ
De nombreuses institutions, collectivités, universitaire, médias, associations, politiques et personnalités publiques ont choisi de quitter X (anciennement Twitter). Parmi les médias faisant sécession : TheGuardian, l’espagnol La Vanguardia, LeMonde, les groupes de journaux régionaux Ouest-France et Sud Ouest ou encore Mediapart. En cause : un climat toxique pour la démocratie depuis son rachat par Elon Musk en 2022.
« Cette réalité est un frein majeur à nos missions : informer, alerter, et éclairer le débat public. Cette plateforme agit comme un poison, à un moment où nos sociétés devraient au contraire trouver des espaces d’échanges pour s’accorder sur les moyens de faire évoluer nos modes de vie en profondeur pour faire face au changement climatique et à l’effondrement de la biodiversité » expliquent ainsi les chercheurs qui désertent à l’initiative d’une tribune publiée dans le NouvelObs
Parmi les frasques du milliardaire américain Elon Musk : le nouveau PDG a modifié les algorithmes de X pour que ses tweets soient vus en premier par le plus grand nombre, participé à alimenter des campagnes de cyber-harcèlement contre d’anciens modérateurs de Twitter. Il a réhabilité des comptes anciennement bannis comme celui du masculiniste Andrew Tate, récemment arrêté en Roumanie pour trafic d’êtres humains, et de Donald Trump dont il a activement soutenu la campagne présidentielle en échange d’un poste au gouvernement étasunien.
C’est pourquoi une équipe de chercheurs du CNRS a lancé la plateforme « HelloQuitX » permettant la migration rapide et gratuite de toutes les données d’un compte aujourd’hui hébergé sur X vers un compte Buesky et/ou Mastodon.
« Les réseaux des GAFAM présentent désormais un risque systémique pour les démocraties, il faut en sortir collectivement », explique le mathématicien, chercheur au CNRS et spécialiste des réseaux sociaux,…
Auteur: Laurie Debove