J’aborderai maintenant des questions de politique étrangère.
Le scénario international auquel nous sommes confrontés aujourd’hui est nettement différent de celui d’avril 2016, lorsque nous avons tenu le 7e Congrès. Ces cinq années ont été caractérisées par une montée sans précédent de l’agressivité du gouvernement des États-Unis.
Historiquement, l’hégémonisme impérialiste des États-Unis a constitué une menace pour le destin et la survie de la nation cubaine. Ce n’est pas un phénomène nouveau. Il a accompagné les Cubains depuis les origines de la Patrie, lorsque sont apparues au sein de notre peuple les premières aspirations à la souveraineté et à l’indépendance.
C’était déjà un défi pour les héros qui entreprirent la lutte contre le colonialisme espagnol au 19e siècle. Nous, les générations de Cubains qui avons poursuivi la lutte au 20e siècle, l’avons affronté et le peuple qui défend de nos jours, en étroite unité, liberté et justice conquises y fait face également.
Cet hégémonisme s’est concrétisé avec une dureté particulière durant l’occupation militaire de notre pays entre 1898 et 1902, et l’imposition ultérieure de l’amendement Platt comme annexe à la Constitution.
Il a été renforcé par le Traité des relations, en 1934, un sujet dont j’ai pu observer qu’il est peu maîtrisé, à travers des conversations avec différentes personnes, à savoir qu’il a été imposé par le voisin du nord au gouvernement cubain en place, sous la présence menaçante d’unités navales de la marine étasunienne dans la baie de La Havane. Ainsi, dans un geste d’amitié apparent et hypocrite, l’amendement Platt fut remplacé, tout en maintenant les dispositions les plus insupportables dans le nouvel instrument, ainsi que les engagements politiques et économiques qui consolidèrent la subordination et la dépendance de Cuba vis-à-vis des États-Unis jusqu’en janvier 1959.
Il s’agit d’un défi intimement associé à la conception impérialiste du Destin manifeste, à la brutale Doctrine Monroe et aux visions du panaméricanisme à travers lesquelles ils ont cherché à assujettir notre région depuis l’époque de Simon Bolivar.
Au cours des quatre dernières années, à l’immense et inégale puissance des États-Unis et à l’escalade de l’agression contre Cuba s’est ajoutée l’impunité. Le gouvernement étasunien semblait convaincu qu’il jouissait de la liberté d’agir à sa guise et du droit d’imposer sa volonté au monde avec le simple soutien de…
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Auteur: Raul CASTRO Le grand soir