Rapport de l’inspection générale des finances : une claque pour les subventions à la biodiversité

En novembre 2022, un rapport extrêmement intéressant de l’Inspection Générale des Finances pointe le fait que la majorité des aides publiques ont un effet délétère sur la biodiversité, et que rares sont les aides qui ont des effets positifs sur la biodiversité.

Ce nouveau rapport, sorti en catimini, ne tourne pas autour du pot en pointant le greenwashing du gouvernement dans ces financements « en faveur » de la biodiversité.

Le rapport pointe l’effondrement avéré de la biodiversité.

Le rapport rappelle, dès son préambule, les conclusions de l’IPBES concernant le déclin du vivant. En effet, l’IPBES montre que les facteurs essentiels permettant de suivre l’état de la biodiversité au niveau mondial affichent une baisse de 47 % en moyenne par rapport à leur base naturelle.. Ce déclin est le résultat des pressions anthropiques pesant sur la biodiversité :

  • le changement d’usage des terres (pratiques agricoles néfastes, artificialisation des sols) et des mers ;
  • l’exploitation des organismes (notamment la surpêche) ;
  • les pollutions ;
  • les espèces exotiques envahissantes (EEE);
  • le changement climatique, qui pourrait bien devenir la
    principale cause de perte de biodiversité au cours des prochaines décennies.

Or, la biodiversité est à l’origine de nombreux services écosystémiques :

  • approvisionnement en ressources (eau, énergie, nourriture),
  • services socioculturels et touristiques,
  • solutions de régulation, notamment d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.

Au niveau national, 44 % de la valeur ajoutée brute serait fortement ou très fortement dépendante du capital naturel. Malgré ce constat alarmant, les inspecteurs généraux concluent que le niveau actuel comme les besoins nouveaux de financement en faveur de la biodiversité restent très inférieurs au montant des subventions dommageables.

Biodiversité: Des subventions loin d’être à la hauteur des enjeux

Bien que le rapport souligne que « depuis 2018, sur le périmètre retenu par la mission, les dépenses de l’État en faveur de la biodiversité ont augmenté (+ 57,7 % entre 2018 et 2021), notamment sous l’effet du plan de relance (331,8 M€ de dépenses supplémentaires en 2021) » et met aussi en lumière  » les dépenses favorables à la biodiversité hors plan de relance ont augmenté de 13,4 % entre 2018 et 2022 soit 3,2 % par an », les inspecteurs soulignent avant tout un manque de moyens considérables. En effet, ce constat présenté au cours des pages du rapport dénonce le manque…

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Auteur: inesledevehat