[Rapport] La dette de l'injustice fiscale

Dans son discours de politique générale, le Premier ministre François Bayrou a justifié les coupes budgétaires drastiques engagées dans le budget 2025 par la « dette abyssale » de l’État. Le même sermon est réitéré depuis près de 20 ans par les partisans des politiques néolibérales : nous aurions vécu au-dessus de nos moyens, il faudrait donc faire des efforts, réduire les dépenses publiques, travailler davantage, etc.

Il suffit pourtant de s’interroger sur les causes de l’augmentation de la dette publique pour se rendre compte que ce discours est mensonger. Depuis 2008, le niveau de dépense publique est resté globalement stable (exception faite de l’année 2020 au cours de laquelle la dépense publique a joué un rôle d’amortisseur). La hausse de la dette s’explique certes par le coût des mesures prises pour faire face à la crise sanitaire (fonds de solidarité, chômage partiel, etc.) et les investissements publics. Mais les baisses d’impôt en représentent également une large part.

Dans ce rapport, Attac, l’Observatoire de la justice fiscale et le CADTM démontrent, chiffres à l’appui, comment la diminution des prélèvements obligatoires (impôts et recettes de la Sécurité sociale) a creusé les déficits et alimenté la dette. Les résultats de notre étude sont édifiants. La politique fiscale menée par Emmanuel Macron a tout particulièrement contribué à l’augmentation spectaculaire de la dette publique depuis son arrivée au pouvoir en 2017.

Selon nos calculs, tous basés sur les données officielles, le coût des baisses de prélèvements, net des recettes supplémentaires et des « retours d’impôt » que ces baisses ont pu procurer, représente un manque à gagner cumulé net avec 308,62 milliards d’euros sur la période 2018 à 2023. Ce montant compte pour près de 35% de la hausse de la dette. Les « cadeaux fiscaux » aux grandes entreprises et ménages aisés représentent à eux seuls…

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Auteur: Attac France