Comme l’an dernier, c’est un anniversaire sous confinement pour Rapports de force. En ce mois d’avril, nous soufflons nos quatre bougies, mais comme en 2020, sans événement permettant de rencontrer physiquement notre lectorat. Et à l’instar de l’an dernier, dans une période qui n’est pas à la fête. Nous profitons tout de même de l’occasion de vous donner des nouvelles de votre média.
De nombreux mois – jusqu’à deux ans – séparaient le pic d’une épidémie de périodes d’agitation sociale, expliquent trois chercheurs du Fonds monétaire international (FMI). Ces derniers établissent un lien entre crise sanitaire et explosions sociales dans un billet de blog du 3 février 2021. En fixant très arbitrairement le pic à la fin 2020 – soit le début des campagnes de vaccination – cela nous conduirait à de possibles mouvements sociaux conséquents entre l’été ou l’automne 2021 et la fin 2022. En attendant, ceux-ci sont dans le même état que nos sociétés : sous cloche, rétrécis, un peu groggy.
Une année difficile
En tout cas, depuis la fin de l’été 2020, le moral est en berne. Partout ! L’absence de perspective et le temps suspendu à l’évolution de l’épidémie pèsent sur les capacités de mobilisation, même si des luttes persistent. Avec même quelques poussées inattendues, comme lors des manifestations contre la loi sur la sécurité globale. Certaines mobilisations ont réussi à ne pas être confinées telles celles du 8 mars pour les droits des femmes ou du 28 mars pour le climat. Mais la tendance générale reste au repli sur soi et à une forme d’impuissance à peser sur le cours des événements dans cette période où la crise sanitaire domine.
Rapports de force est à l’image du mouvement social : dans l’attente de jours meilleurs. À vrai dire, nous pouvons même avouer que nous mangeons notre pain noir depuis des mois. Si la période entre l’automne 2019 et l’été 2020 a été faste, portée notamment par le mouvement contre la réforme des retraites, depuis nous avons enregistré un net recul des visites sur notre site : plus de 100 000 par mois au premier trimestre 2020, contre 35 000 en ce début d’année. Les nouveaux projets, tels le Récap Hebdo ou la boîte à outils, peinent à rencontrer leur public dans cette période. La Covid-19 n’est évidemment pas étrangère à ces difficultés. Facebook a fait le reste. Et pas qu’un peu !
Comme de nombreuses pages sur ce réseau social, nous subissons une baisse majeure de notre…
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Auteur: Stéphane Ortega