Rapports de force : dernier round ?

 

L’avenir de Rapports de force est menacé. Si nous ne parvenons pas à faire grimper à 200 ou 250 le nombre d’abonnements volontaires d’ici l’été prochain, il est probable que nous mettions fin à l’aventure. Il nous faut donc gagner autour de 150 nouveaux dons mensuels en dix mois. Sachant qu’en réalité pour rémunérer le travail réel des deux journalistes permanents de votre journal et payer quelques piges, il faudrait au moins 400 abonnements solidaires à 5 €. Ou 200 à 10 €.

La bonne nouvelle, c’est que même si cela représente un nouvel abonné tous les deux jours, il est maintenant possible de soutenir Rapports de force en bénéficiant d’une réduction d’impôt de 66 % sur les dons. En tout cas pour celles et ceux ayant des revenus imposables. Depuis le 1er septembre, nous sommes présents sur la plateforme dédiée aux médias indépendants en ligne et au pluralisme de l’information : J’aime l’info. Par conséquent, un don de 5 € reviendra à 1,70 € après déduction et un don à 10 € coûtera 3,40 €. Évidemment, vous pouvez donner plus, mais un soutien à 5 € par mois devient très accessible.

 

Un choix difficile en 2022

 

Rapports de force aura cinq ans en avril 2022. Depuis sa création sans aucun moyen, il peine à se financer et avance avec une grande part de travail gratuit. Un sacrifice compensé par le plaisir de voir notre média grandir et son audience croître année après année, jusqu’à atteindre un million de lectrices et lecteurs entre septembre 2019 et juillet 2020.

Mais la Covid-19 est passée par là. Moins de luttes et un rétrécissement de la vie sociale, et même parfois de la curiosité et de l’empathie à compter du second confinement. Ils ont eu raison de notre développement, Facebook a fait le reste ! Une interdiction en octobre 2020, une sous-exposition depuis et la chute par deux ou trois de notre lectorat au cours de l’année scolaire 2020-2021.

Aux bricolages du quotidien par manque chronique d’argent, s’est ajoutée la frustration de voir des sujets intéressants peiner à atteindre les lectrices et lecteurs habituels de Rapports de force. Une invisibilisation à répétition usante pour les nerfs et qui interroge : nos sujets sur les luttes sociales ne valent-ils pas mieux ? En tant que journalistes, devrions-nous tenter de les faire vivre dans des médias plus lus ? Peut-être, mais il est trop tôt pour y répondre. Nous n’avons pas décidé d’abandonner tout espoir que Rapports de force puisse remonter la pente et se…

La suite est à lire sur: rapportsdeforce.fr
Auteur: Stéphane Ortega